PRUSM – Pratiques, résidentialisations, usage sociaux et mobilités littorales : les cas du surf et du kitesurf après la pandémie de la Covid-19

Financé par le Groupement d’Intérêt Scientifique « Etudes Touristiques »

NOM du projet (en toutes lettres) : Pratiques, résidentialisations, usage sociaux et mobilités littorales : les cas du surf et du kitesurf après la pandémie de la Covid-19

Acronyme : PRUSM
Responsables scientifiques à l’UMR LISA : Ludovic MARTEL
Responsables scientifiques extérieurs : Christophe GUIBERT – UMR ESO –  et Arnaud SEBILEAU – UMR CENS   –
Date de début : 1er février 2023
Date de fin : 31 octobre 2024
Partenaires : Espaces et SOciétés (UMR 6590). ESO (porteur de projet)
Centre nantais de sociologie UMR 6025 CENS

Résumé du projet :

Outre leurs effets strictement sanitaires, les confinements lors de la pandémie de la Covid-19 ont occasionné nombre de controverses à propos des migrations, notamment celles vers le littoral. Ainsi, les pratiquants d’activités nautiques, parmi lesquels surfeurs et kitesurfeurs – populations d’étude de ce projet de recherche -, auraient investi les communes du littoral pour échapper aux restrictions et s’adonner à leur passion.

Partant du postulat selon lequel les transformations des mobilités résidentielles, à l’occasion et après la période pandémique, ont pu se traduire par la diversification voire l’intensification des usages récréatifs de la mer et du littoral, il s’agit ici, à l’aide d’enquêtes statistiques et monographiques, de caractériser les populations de surfeurs et kitesurfeurs. Déployée sur les sites de surf et de kitesurf des Sables-d’Olonne, de Bonifacio et Ajaccio, ces enquêtes de terrain permettront d’objectiver leurs trajectoires sociales et sportives, mais aussi leurs circulations, leurs mobilités, leurs éventuelles incidences sur les marchés de l’emploi et fonciers locaux.

L’originalité de ce projet est certaine : par exemple, la caractérisation sociale de ces populations de pratiquants est un point aveugle de l’ensemble des travaux à leur propos en sciences sociales, comme d’ailleurs demeurent relativement inconnus les échelles de leurs circulations et de leurs mobilités résidentielles. Pourtant, la littérature sur les surfeurs, par exemple, accepte sur le mode de l’allant de soi l’idée du “voyage” et de la “quête de la vague”, de “l’itinérance” comme pratique et style de vie (Guibert, 2020) partagée par ces usagers de la mer, sans qu’aucune enquête empirique n’ait jamais permis d’identifier finement leur appartenance de classe, ni leur domiciliation et leurs mobilités et circulations.

Résidents ou non, qui sont ces pratiquants d’activités nautiques ? Depuis la pandémie, quelles sont les échelles de leurs circulations et de leurs mobilités, et comment exercent-elles des effets sur le marché des activités touristico-sportives et le marché résidentiel ? C’est là l’ensemble des questions auxquelles ce projet va tenter de répondre. La prise en compte de configurations sociales, économiques et culturelles différentes permettra, à des fins comparatives, de “penser par cas” (Passeron & Revel, 2005) les effets de ces populations de pratiquants sur les communes retenues pour l’enquête.