Une république peut être définie comme une « communauté politique de citoyens
souverains fondée sur le droit et le bien commun. »[1]
D’Aristote aux auteurs du XXIe siècle – en passant par Machiavel, théoricien du
« Républicanisme classique » –, nombreuses ont été les contributions théoriques. Dans
la pratique, on peut mettre en évidence une chaîne ininterrompue qui court des
républiques de l’antiquité jusqu’à celles d’aujourd’hui. La république peut revêtir des
formes extrêmement diverses. En témoignent les qualificatifs qui lui sont appliqués :
aristocratique, démocratique, populaire, socialiste, islamique…
Aujourd’hui, ce sujet inépuisable continue à mobiliser de nombreux chercheurs, et ce à
l’échelle planétaire.
Au sein de l’espace universitaire et politique hexagonal, on s’intéresse tout
particulièrement au républicanisme né de la Révolution française, l’un et l’autre
continuant à y structurer largement la pensée politique[2].
Dans les pays anglo-saxons, les universitaires s’intéressent depuis des décennies aux
républiques médiévales italiennes[3].
Au Québec, on assiste depuis quelques années à un renouveau des études
républicaines[4].
En Corse, des travaux récents ont été consacrés à l’expérience républicaine insulaire du
XVIIIe siècle et aux apports doctrinaux et pratiques qui ont été les siens[5].
Aujourd’hui, de façon générale, les critiques émises à l’encontre des régimes
occidentaux fondés sur la démocratie représentative conduisent à interroger à nouveau
frais les relations entre république et démocratie, et à chercher de nouvelles pistes de
réflexion à cet égard .
[1] Maurizio Viroli, Républicanisme, traduction de Christopher Hamel, Editions Le bord de l’eau, 2011, p. 7. (Edition
italienne : Laterza, Roma-Bari, 1999).
[2] Voir Vincent Peillon, La Révolution française n’est pas terminée, Seuil, 2008, p. 15.
[3] Voir par exemple : Daniel Waley, Les Républiques médiévales italiennes, texte français de Jeanine Carlander,
Hachette, Paris, 1969.
[4] Voir Marc Chevrier, La République québécoise : hommages à une idée suspecte, Montréal, Editions du Boréal, 2012.
[5] Ainsi, le républicanisme corse, issu du républicanisme classique italien, a-t-il pu être décrit comme
constitutionnaliste, laïque, tolérant, orienté vers la connaissance, démocratique, mais également féministe.
Les communications du colloque seront publiées dans la troisième livraison de la
revue Lumi – Rivisita di studii nantu à l’età di i Lumi è di e rivoluzioni.
Lien vers le programme: https://m3c.universita.corsica/lumi/wp-content/uploads/2023/09/programme_colloque_rr.pdf