Le « Land Art » et le « Street Art » voient le jour aux Etats- Unis courant des années 60. Le « Land Art », est par définition associé à la nature que ce soit par la réalisation des œuvres en extérieur ou bien par l’emploi des matériaux. Très rapidement, il sera considéré comme une branche de l’art contemporain qui s’extirpe des frontières des musées et des galeries afin d’être ouvert à tous et non plus réservé à une certaine élite. Ainsi, la majorité des œuvres élaborées à partir de matériaux naturels tel que le bois, la pierre, le sable et autres sont soumises aux éléments naturels (vent, pluie etc.). Dès lors, elles ont une vocation qui s’inscrit dans l’éphémère. Il en sera de même pour le courant intitulé « Street Art » ou l’art de la rue qui se manifeste sous de multiples formes tel que des graffitis, des tags, des affiches et bien d’autres. Les manifestations du Street Art sont réalisées sur de multiples supports comme les murs des rues, des bâtiments publics ou privés, les abris bus ou encore les wagons de métro et de trains etc. Quelque soit les lieux, les supports ou encore les matériaux utilisés, ces deux courants s’inscrivent dans une volonté de délivrer divers messages à l’ensemble de la société. Les représentants du « Land Art » comme du « Street Art » revendiquent appartenir à un courant à la portée de tous qui doit être éphémère afin de se renouveler sans cesse. Cependant, depuis les années 60, ces deux mouvements artistiques ont traversé l’Atlantique pour gagner l’Europe et la Méditerranée. En ce début du XXIème siècle, on assiste à leur évolution avec l’introduction des nouvelles technologies telle que la vidéo, le numérique et l’internet. En effet, certaines œuvres directement sont photographiées, filmées pour être mises en ligne ou projetées directement dans des galeries ou musées. Ainsi, nous pouvons nous interroger sur la notion de « l’éphémère » et de sa perception. Sommes-nous dans toujours résignés à assister à la disparition de l’œuvre ou bien sommes-nous dans une volonté de transmission ? A l’heure actuelle, de quelles façons ces deux courants s’affirment-ils en Méditerranée ? En fonction des lieux, des auteurs et des œuvres, peut-on réellement parler d’acte créatif ou récréatif ?
2017-04-12_programme_Land Art et Street Art en Méditerranée_valery