Dì è campà un paese soiu : ces lieux où passe le temps, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2019.

C’est par l’étude de la Parole transmise, entendue comme langage sémiotique, que la question de l’interaction entre les hommes et leur milieu est posée ici. Les récits relatifs à la Toponymie et l’Alimentaire, permettent de clarifier les intentionnalités exprimées à l’évocation de sa Terre, ou des siens. Les sciences modernes ont placé l’homme au centre d’un dispositif naturaliste qui oppose notamment l’Homme et Nature. Par-delà l’étude phénoménologique qui pourrait se borner à une perception personnelle du milieu étudié, l’objectif de cet ouvrage est d’élargir la pensée anthropocentrée à travers, notamment, l’étude d’une temporalité propre à la tradition orale. Une manière de dépasser la dualité opposant les cultures dominées et dominantes, afin d’observer leur interdépendance ou de revenir encore sur la séparation de l’espace et du temps opérée à travers une Histoire de la géographie. Ce travail est rédigé, en majeure partie en corse, afin de rendre compte de la nécessité d’utiliser les langues de proximité tels des outils d’écoute, d’observation, et de création d’un monde à reconnaître afin de s’y retrouver, sans distinction.