Projet « Identités, Cultures : les processus de patrimonialisation » (ICPP)

AXE 1 « Crises Interculturelles au Temps de l’Anthropocène » (CITÀ)

Cet axe réunit les chercheurs, les disciplines, les objets et les territoires autour du besoin affirmé d’une identité-projet partageable, mouvante et méditerranéenne. Il s’agit de répondre à une urgence sociale et sociétale plaçant l’Homme au cœur de son écosystème (géographique, symbolique, linguistique, etc.) et de contribuer aux grands besoins identifiés par l’UMR, à savoir comprendre, anticiper et transformer les interactions entropiques entre territoires et sociétés.

Transposé à l’espace méditerranéen, le rapport des peuples et des individus à leurs identités intersectionnelles (géographique, culturelle, linguistique, sociale, professionnelle, sexuelle, etc.) questionne et conduit les institutions politiques, culturelles et éducatives, tout comme les auteurs et les artistes, à exprimer un “besoin” de re(-)présentation et de reconnaissance des identités, des communautés, des pratiques socioculturelles et langagières, en direction de Soi, du Même et de l’Autre.

Le terrain insulaire qui nous occupe est marqué par de fortes inégalités sociales, des conflits identitaires et un sentiment d’incertitude quant à la durabilité des liens, des appartenances et des espaces. Les figures et les mythologies, traditionnelles, actuelles, permanentes ou en émergence, appellent des analyses anthropologiques, sociologiques, historiques, littéraires et sémiologiques, pour comprendre les crises, transitions et transactions entre invention, authenticité, réification, folklorisation, marchandisation ou reconnaissance des biens mémoriels, culturels ou patrimoniaux, qu’ils soient symboliques ou physiques.


AXE 2 : « PRoduction et ACtion des Savoirs Insulaires dans leur dimension Spatio-temporelle » (PRACSIS)

« Les sociétés aménagent leur environnement en fonction de l’interprétation qu’elles en font et réciproquement elles l’interprètent en fonction de l’aménagement qu’elles en font », cette réflexion d’Augustin Berque traduit la complexité de la perception des espaces et leur analyse auxquelles les chercheurs sont confrontés. Depuis la création de l’UMR LISA, la compréhension de la manière avec laquelle les hommes investissent et transforment leur milieu pour faire territoire est au coeur de l’interrogation des chercheurs (cf. Annexe 1).
Il convient donc dans le processus intégratif d’évolution du projet du laboratoire de poursuivre ce travail engagé en créant un « espace de production » plus adapté aux enjeux de recherche. L’objectif étant de convertir l’efficacité de recherche en termes d’objets de recherche, et la question fondamentale qui nous interroge ici est de savoir à partir de quel écosystème structurel de recherche fonder ces projets d’analyse ?

La pluridisciplinarité et la structure du thème de l’axe regroupant pour l’essentiel des chercheurs des SHS, ont permis d’éclairer la relation Homme-milieux notamment dans les espaces insulaires et méditerranéens par le biais de l’étude diachronique, pluri/interdisciplinaire du territoire insulaire.

L’accent sera mis sur le concept d’espace pluriel qui sera l’identité première de cet axe thématique, Il permettra de conjuguer les expertises des chercheurs autour de l’Espace ou des Espaces. La réflexion actuelle s’inscrit aussi dans un processus incluant le concept de production à la fois dans l’espace-produit et l’espace-producteur.
L’objectif de cet axe sera donc d’interroger les thématiques qui ont trait aux relations sociétés/milieux insulaires méditerranéens à travers les âges et d’en extraire des modèles transposables. Pour ce faire, nous proposons une approche pluri/interdisciplinaire collaborative autour de projets transversaux fondamentaux basés sur :
- une analyse géo-historique diachronique sur les productions humaines, sociétales, culturelles au sein des territoires méditerranéens et singulièrement de la Corse.
- une analyse anthropologique sur la production et la transmission des connaissances et des savoirs historiques et culturels.
Ceci, afin de relever les défis contemporains et répondre aux enjeux de l’adaptation des sociétés à leur environnement (en particulier de la société corse).