Le présent ouvrage réunit les contributions de neuf auteurs. Francis Beretti s’intéresse à Adolphe Petri Palmedo qui révéla à Tommaseo la richesse de la poésie populaire slave. Eugène Gherardi publie les écrits, jusqu’ici inconnus, d’uncorrespondant corse de Tommaseo. Les rencontres que Tommaseo a faites à Bastia inspirent à Ghjacumu Thiers l’idée d’une production littéraire et théâtrale. Quant à Aurélie Gendrat-Claudel et Michele Marchesi, ils se sont attachés avec tout le soin que l’on attend de la part d’universitaires, à « transcrire de la manière la plus exhaustive et la plus fidèle les pages du journal de Tommaseo relatives à la Corse ». Marco Cini aborde les thèmes de l’indépendance nationale et des modèles de civilisation dans les oeuvres de Tommaseo, de Benci et de Guerrazzi. Jean-Guy Talamoni s’attache à évaluer « le poids de la littérature romantique française sur les représentations de la Corse et des Corses ». Jean-Dominique Poli étudie la portée littéraire des voyages en Corse de Mérimée et de Guerrazzi. Egidio Ivetic élargit encore le propos, en voyant Tommaseo comme le tenant d’une paradoxale « modernité pré-moderne » de l’Europe méditerranéenne. Il nous a semblé tout à fait légitime de proposer, par le présent recueil, un hommage supplémentaire à Niccolò Tommaseo, cet éminent homme de lettres animé par un idéal généreux, et qui voyait dans la communication entre les hommes de différents pays, de différentes mœurs, et de différentes opinions, le moyen de transmuter « la diversité discordante en variété harmonieuse ».
Tenez-vous au courant de l'actualité