Le Feu de l’Antiquité à nos jours en Méditerranée : entre savoir-faire et sacralité, Ajaccio : Alain Piazzola, 2018.

Le Séminaire de recherche corso-sarde (pluridisciplinaire : anthropologie, archéologie, histoire, littérature) qui a eu lieu en novembre 2017 à l’Université de Corse, proposait la thématique suivante : « Le Feu de l’Antiquité à nos jours en Méditerranée, entre savoir-faire et sacralité ». Cette publication a permis de réunir l’ensemble des contributions de ces journées d’étude. Cette année, c’était donc la thématique du feu dans les deux îles jumelles et en Méditerranée, qui était abordée lors de cette rencontre. Savoir-faire primordial, le feu dont la maîtrise est attestée dès l’aube de l’humanité, est à l’origine de nombreuses constructions mythologiques, et donne lieu à des rituels et croyances spécifiques. De nombreux chercheurs lui assignent un rôle de premier plan à la fois culturel et social dans la cohésion d’un groupe humain. Le paléoanthropologue Robert Ardrey liait déjà l’invention du feu à la chasse et au langage. La maîtrise du feu a permis la cuisson des aliments, le contrôle de la transformation de la matière, tout comme l’alchimiste contrôlait la transmutation des métaux. À travers ces espaces insulaires où l’on a noté une métallurgie très précoce, il s’agissait lors de ce séminaire de développer des analyses de recherche communes. Feu céleste et souterrain, feu destructeur, infernal, lumière sacrée, feu préservateur ou feu purificateur caractérisant les rites de passage, la thématique était large des techniques aux rites de mort et renaissance.