Parutions

Filtrer par
1 7 15 16 17 18 19
WEISS Michel Claude (dir.)

U piazzile di i Tuvarelli. Regard sur un hameau pastoral traditionnel, Ajaccio : Albiana, 2011

L’idée de mettre l’accent sur un hameau pastoral quasiment abandonné mais qui donne néanmoins quelques signes d’une fréquentation actuelle est venue peu à peu. Tout d’abord en s’imprégnant, au fil des visites, de la beauté de l’imbrication heureuse de la pierre et de la végétation de cet endroit chargé de souvenirs rappelés par quelques personnes de la région. Une promenade le long de cet habitat traditionnel ne peut laisser indifférent surtout lorsque les rayons du soleil jouent avec les feuilles des oliviers témoins d’une occupation passée. Si l’on y ajoute le spectacle des murs en pierre sèche formant des figures diverses, fruit d’un labeur que l’on sait avoir été dur et régulier, on a tendance, passé le moment de pure émotion, à vouloir en apprendre un peu plus sur la vie d’autrefois au fond de ce vallon. Et à faire en sorte, sans doute réflexe de l’archéologue voire de l’ethnologue, que parlent enfin ces vieilles pierres. Après le coup de cœur vint donc le temps de la réflexion. Une réflexion préparée par une série d’interventions ou de réalisations qui, ajoutées ou conjuguées, finirent par proposer un solide terrain pour la conduite de cette recherche.

COMITI Jean-Marie

A pratica è a grammatica. Quand unité et diversité font bon ménage, Ajaccio : Albiana, 2011

Les tendances de la normalisation du corse laissent apparaître une grande originalité qui s’exprime à travers le respect de la diversité linguistique, notamment dans l’enseignement. Le corse polynomique, comme le nomment les spécialistes, suppose des modalités de formation et d’enseignement différentes de celles mises en œuvre pour les langues dites « officielles ». Le livre de Jean-Marie Comiti se propose d’exposer au public les connaissances de base que doit acquérir l’enseignant de langue corse (au-delà d’une pratique linguistique assurée) dans le cadre de sa formation. À ce titre le présent ouvrage est appelé à devenir un instrument de référence et de vulgarisation. Les formateurs, les étudiants, les élèves mais aussi un large public pourront y puiser les outils qui les aideront à mieux saisir le corse sous ses différentes formes, à découvrir les mécanismes qui gouvernent la variation linguistique, à bien comprendre l’orthographe et les principales particularités linguistiques du corse par des indications pertinentes et efficaces, et enfin à appréhender sereinement les problèmes de l’évolution linguistique dans un esprit tolérant. Le travail de Jean-Marie Comiti apporte aussi toute une série de nouveautés qui sont le fruit de nombreuses recherches. C’est une nécessaire mise à jour des connaissances dans un contexte où le corse semble vouloir reprendre force et vigueur.

SERPENTINI Antoine-Laurent

Théodore de Neuhoff, roi de Corse. Un aventurier européen du XVIIIe siècle, Ajaccio : Albiana, 2011

Le 5 avril 1736, Anton Francesco D’Angelo, le vice-consul de France en poste à Bastia, informe le ministre Maurepas de l’accostage, quelques jours auparavant à Aléria, d’un navire anglais que l’on dit avoir été armé par le consul d’Angleterre à Tunis. A mis pied à terre un « Personnage » habillé à la longue d’un habit écarlate, portant épée, canne, perruque et chapeau. Les chefs corses qui se sont déplacés pour le recevoir lui donnent le titre d’excellence et de roi de Corse. Bientôt l’on apprendra qu’il s’agit de Théodore, baron de Neuhoff, qui se proclame par ailleurs lord anglais et Grand d’Espagne. Un rapport anonyme, rédigé courant d’août, le décrit comme un homme de bonne prestance, de haute stature et à l’embonpoint prononcé qui parle italien avec un fort accent allemand. Dès les premiers jours, il ne cache pas son intention de ceindre la couronne de Corse, ce qui adviendra le 15 avril. Débute alors un règne éphémère de sept mois qui permit à la révolte des Corses contre les Génois de rebondir. Mais, bien plus que ce règne d’un été, encore mal connu, c’est la longue dérive qui suivit son exil et sa fin miséreuse qui enflammèrent l’imagination de ses contemporains. Les plumes acérées de Voltaire, du marquis d’Argens ou encore d’Horace Walpole sculptèrent définitivement ensuite la statue du roi Théodore.

LORENZI Françoise

Sant'Antoninu, Ajaccio : Albiana, 2010.

Le site dont nous publions l’étude a fait l’objet de nombreux ramassages de surface qui ont précédé et suivi les opérations archéologiques réalisées au cours de l’été 2001. Bien que le diagnostic archéologique ait mis en évidence l’occupation du site à deux périodes différentes de la préhistoire récente (Néolithique terminal – Chalcolithique et âge du bronze), aucune structure ne fut dégagée. Cependant l’abondance et l’originalité des vestiges recueillis en surface et au cours des sondages nous a incitée à publier tous ces documents d’une part à fin de sauvegarde, car le site fortement dégradé est en train de disparaître, et d’autre part pour constituer une base documentaire qui servira de comparaison avec des sites d’autres microrégions déjà inventoriés ou qui le seront dans les années à venir. Nous ne publierons donc ici que les éléments à la fois les plus caractéristiques, mais aussi les plus originaux trouvés sur ce site, car inédits dans le matériel insulaire publié, du moins en l’état actuel des connaissances. Que l’on ne s’y trompe pas toutefois, cela n’est pas extraordinaire ; il existe sûrement dans d’autres microrégions de notre île des sites tout aussi riches par le matériel recueilli ou les structures dégagées. Nous pensons qu’il est simplement dommage de ne pas les publier au seul motif qu’il s’agit de documents livrés majoritairement par des ramassages de surface. En d’autres termes, il nous tenait à cœur de transmettre ce patrimoine préhistorique du Cap Corse, non seulement parce que la phase chronologique à laquelle se réfère la première occupation du site n’est que fort peu documentée sur l’île – voire unique pour l’instant dans le Cap, mais aussi parce que le site est pratiquement voué à disparaître. En effet, la végétation, à l’exception de quelques arbustes de maquis bas, n’oppose qu’une faible résistance aux fortes pluies et aux eaux de ruissellement, mais à cela s’ajoutent les dégradations causées par le passage continu des animaux à proximité de bergeries, ce qui a entraîné le dégagement et le piétinement de très nombreux vestiges céramiques. Personne n’est vraiment responsable de cet état de fait et il est difficilement concevable que l’on puisse préserver tous les sites qui ont livré des vestiges remarquables pour la préhistoire de notre île. C’est donc uniquement par souci de mémoire vis-à-vis de notre patrimoine que nous publions ce site, et le lecteur voudra bien nous pardonner de ne lui transmettre que quelques vestiges lithiques et céramiques, petits fragments de vie abandonnés là par nos lointains ancêtres qui vécurent dans ce paysage magnifique tout au bout du Cap Corse, face à l’île de la Giraglia !

Collectif, UMR LISA

Corse d'hier & de demain - ARCHÉOLOGIE PRÉHISTORIQUE, Société des Sciences Historiques et Naturelles de la Corse, 2010

Les travaux des docteurs et doctorants de l’université Pascal Paoli de corse sont peu connus du public insulaire ; ce constat a incité la Société des sciences historiques et naturelles de la corse, en partenariat avec l’université, à créer la « tribune des chercheurs ». Ce sont les actes de la deuxième tribune, tenue le 24 juin 2010, dans la grande salle des délibérations du conseil général de la Haute-Corse, qui sont présentés dans ce numéro de « Corse d’hier et de demain », seconde revue de la Société des Sciences. Plusieurs docteurs et un doctorant en archéologie préhistorique, sous l’autorité de M. c. WEISS, leur professeur, se sont donc exprimés sur des sujets inédits dans le cadre de leurs travaux de thèse. La tribune des chercheurs dans le domaine des sciences humaines et des sciences de la nature devient pérenne et chaque année, les actes sont publiés. La Société des Sciences souhaite ainsi apporter aux chercheurs un moyen de se faire connaître tout en assurant une meilleure diffusion de la culture insulaire.

UMR CNRS 6240 LISA

Annales méditerranéennes d'économie n° 2 Économie et développement durable en Méditerranée, Ajaccio : Albiana, 2010

Avant-propos Économie et développement durable Les deux expressions économie et développement durable sont de plus en plus souvent accolées. Sont-elles claires pour autant ? Rien de moins sûr. L’économie est une activité humaine. Point d’économie sans les hommes avec leurs besoins matériels, leurs espérances, leurs angoisses, leurs aspirations spirituelles mêmes, qui évoluent au cours du temps et paraissent variables selon les cultures. Pourtant en y regardant de plus près, on remarque qu’il existe quelques finalités constantes qui nous aideront à caractériser la nature complexe de l’économie. Le besoin le plus élémentaire de l’homme est sans doute celui de vivre, de croître, de se développer. Ces expressions sont presque synonymes, car la vie porte toujours à la croissance et au développement, la cessation de ces deux forces annonçant la mort prochaine. Combattre les éléments hostiles de la nature, afin de les dominer et de les apprivoiser, c’est au sens le plus général ce que l’on peut appeler l’économie. Or, de nos jours, un danger surgit, la finalité première de la vie disparaissant à mesure que l’efficacité s’accroît en vue d’un développement indéfini. Ce qui n’était qu’un moyen devient une fin : le développement pour le développement. Il faut alors se demander si, par cette démarche, ceux qui subissent la rationalisation et l’organisation ne deviennent eux-mêmes de simples moyens de production, rabaissés au stade de vulgaire stock de ressources humaines. L’homme doit certes pouvoir compter sur une gestion efficace, capable de combler ses besoins vitaux, faute de quoi l’économie ne serait pas apte à servir la vie et manquerait son but premier. Mais, dans ce contexte économique, l’homme est aussi en droit d’exiger une forme de travail qui soit à sa mesure, un travail humain qui lui laisse la liberté de se réaliser et qui n’en fasse ni un estropié ni un robot. Car le travail ne s’entend pas uniquement comme une activité nécessaire et souvent pénible permettant d’assurer la subsistance, il reste un moyen pour l’homme de s’affirmer en créant. Bref, nécessité accablante et œuvre élevant l’homme, telle apparaît la double nature du travail. Et c’est bien là où réside la difficulté, à un moment où le chômage se répand partout, chez les pauvres et chez les riches. Il ne suffit pas, en effet, d’aménager – de manager – l’économie en fonction de son but premier, à savoir survivre, il convient encore de vivre de manière à combler des besoins d’un autre ordre. L’homme ne vit pas seulement de pain ! On le sait depuis longtemps. Une économie qui satisfait aux deux premiers critères : la vie et la réalisation de la personne, mais qui engendre des inégalités sociales, paraît absurde, et cela non seulement aux yeux des défavorisés. La justice de répartition est elle aussi indissolublement liée à la question du sens de l’économie. On ne peut nier que dans une société de croissance à forte productivité, le problème social de la répartition perde de sa force explosive. Là où règnent une productivité élevée et le plein-emploi, là où les bénéfices et les salaires sont à la hausse, il y a davantage à distribuer et la satisfaction sociale grandit. Dès lors, on comprend que la croissance du revenu national soit en quelque sorte érigée en dogme économique ; « Il nous faut du développement, vive la croissance ! », ne cesse-t-on de proclamer. Le problème de la justice distributive ne disparaît toutefois pas dans un tel système, surtout pas de lui-même. Dans la société d’abondance occidentale, la pauvreté subsiste. Elle regagne même actuellement du terrain, sous des formes nouvelles, sans que dans l’ensemble les personnes laissées au bord du chemin soient fautives. Il est donc inévitable d’affronter le défi de la pauvreté et de l’exclusion. Ainsi, l’on tente, pour y remédier, d’agrandir les parts du gâteau en le faisant grossir. Or, la croissance économique bute sur des limites nouvelles, celles de l’écologie. Depuis le fond des âges, pour subsister et améliorer ses conditions de vie, l’homme exploite les ressources de la nature : l’air et l’eau, les plantes et les animaux, les matières dites premières et les sources d’énergie. Mais on prend conscience, depuis moins de cinquante ans, qu’on ne peut s’en tenir à consommer les biens naturels, on doit encore veiller à les conserver, parce qu’on est devenus trop gourmands. L’exploitation irréfléchie de la nature constitue le plus grand danger de l’époque. On épuise les ressources naturelles irremplaçables, sans grand souci pour l’avenir des générations futures. S’ajoutent à pareille inconséquence la surexploitation effrénée des sols au moyen d’engrais artificiels, la pollution de l’air et des eaux, le dépérissement des forêts. Il faut donc changer vite de cap et trouver d’autres modes de fonctionnement. L’idée de développement durable – ou développement soutenable – résume cette récente préoccupation. Le développement durable est défini dans le rapport Brundtland (1987) comme « un développement qui répond aux besoins des générations du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs ». La finalité du développement durable consiste à définir des orientations et des choix, conciliant trois dimensions : – l’économique : le développement ; – le social : le souci de justice ou d’équité ; – l’écologique : la protection de l’environnement. La Corse et plus largement les régions qui bordent les rivages de la Méditerranée ont besoin de développement durable, car les années à venir sont grosses de périls dans ce canton de la planète. Tout d’abord, une bombe démographique risque d’exploser. En ce début de siècle, le bassin méditerranéen, avec ses 460 millions d’êtres humains, est déjà plus peuplé que la Communauté européenne. Or les prévisions suggèrent que la population méditerranéenne atteindra le chiffre de 600 millions de personnes en 2030 et 900 millions en 2050. Cette masse humaine sera ébranlée, déstabilisée pour deux raisons. L’urbanisation, tout d’abord, détruira les modes de vie traditionnels puisque, dans vingt-cinq ans, 80 % des Méditerranéens auront quitté les villages et se concentreront dans des villes encombrées et polluées. Plus grave encore apparaît être la seconde menace. De fait, les deux rives connaissent deux régimes démographiques opposés. Au nord, la fécondité est chétive : de 1,3 à 1,5 enfant par femme en Lombardie ou en Corse ; au sud : 3 à 4 enfants par foyer. En dépit des réserves et des craintes engendrées par l’immigration, les pays du Nord vieillissants auront besoin de main-d’œuvre dans certains domaines d’activité, tandis que les terres du Sud et de l’Est débordent d’un excès de jeunesse, même si la transition démographique commence à faire sentir ses effets. Ces derniers pays éprouveront donc de forts besoins d’emplois et de denrées alimentaires qui inviteront leurs dirigeants à rechercher le développement rapide et pousseront des foules vers l’émigration, si l’on n’y prend garde. Le second danger potentiel est d’ordre économique, car un énorme écart de richesse sépare les deux rives. Ainsi, de l’Arc latin (France, Italie, Espagne) seul proviennent quatre cinquième du PIB, autrement dit 80 % des richesses engendrées tous les ans en Méditerranée. Plus parlante encore à l’imagination apparaît la différence de revenus entre un Égyptien et un Français : quand le premier gagne péniblement un euro, le second en empoche plus de vingt.

REY Didier

Football en Méditerranée occidentale de 1900 à 1975, Ajaccio : Alain Piazzola, 2010

La création en 2005 de l'association "we are football association" (WAFA), regroupe des historiens universitaires et n'a de cesse d'encourager la recherche sur les cultures du football d'autant que, depuis ses origines, le ballon rond inscrit sa relation avec les sociétés dans un jeu de miroir. En Mars 2009, pour ses IVème journées, l'association choisit de se pencher sur le football en Méditerranée occidentale. L’université de Corse et l'UMR LISA 6340 ont bien voulu soutenir et héberger la première partie de ces journées. L'objectif de ces journées est de participer, bien modestement, à la pose des jalons d'études transfrontalières, indispensables à la progression de la recherche sur le football et, plus généralement, sur le sport de la Méditerranée.

Collectif

La Table en Méditerranée Saveurs et savoirs en partage, Ajaccio : Albiana, 2010

La Table en Méditerranée est une publication qui a pour ambition modeste de partager avec l’ensemble des acteurs que les enjeux de société intéressent le fruit des débats et réflexions relatifs à la question sensible des ressources et pratiques alimentaires et qui ont pu s’exprimer lors des Rencontres 2009. La problématique de l’alimentation traitée lors de ces Rencontres 2009 comme un forum citoyen a été l’occasion de montrer combien la réflexion en sciences humaines et sociales constitue une voie d’exploration de solutions alternatives aux questions « socialement » et « politiquement » vives. Ainsi la confrontation des savoirs culinaires en Méditerranée a permis une meilleure connaissance et des techniques utilisées et des pratiques alimentaires étudiées en résonance avec un réseau d’interactions culturelles sans lequel toute réflexion échouerait à rendre compte de la complexité de tout système alimentaire. Car ces usages alimentaires ne se limitent pas à de simples recettes de cuisine, ils offrent également au chercheur la possibilité d’observer un ensemble de codes, culinaires, religieux, astronomiques, sexuels, emboîtés les uns dans les autres dont la cohérence s’articule autour essentiellement du corps : sentir, goûter, pétrir, mesurer, marcher, autant de gestes précis en étroite relation avec des règles de savoir-faire et un mode de vie. C’est dans le cadre scientifique de l’UMR 6240 LISA (Lieux, Identités, eSpace, Activités), au sein du projet « Identités, cultures : les processus de patrimonialisation », et notamment dans une stratégie de valorisation et de diffusion de la recherche que s’inscrit notre collaboration aux Rencontres organisées par Marie-Ange Pugliesi et la Ville de Bunifaziu. Les Corses, dans leur rapport au territoire insulaire, ont développé dans la longue durée de l’espace-temps méditerranéen, à l’articulation de la nature et de la culture, un ensemble de savoirs, d’usages, de pratiques et de représentations constituant une ressource qui permettra à toute politique de développement pour la Corse de concilier et la Mémoire et le Projet. Attachement au biotope et enracinement identitaire confèrent dans l’imaginaire collectif insulaire une valeur existentielle à toute politique de mise en avenir de la Corse. Afin que soient maîtrisés les phénomènes de qualification territoriale induits par la « mise en patrimoine » des traces du passé, des sites naturels, des produits locaux… les opérations requièrent différentes étapes : – la recherche (collectes, repérage de fonds, constitution de données, analyses…) – la conservation (numérisation de fonds, archivage) – la formation (sensibilisation des différents opérateurs : institutionnels, économiques et des différents publics : scientifiques, scolaires, citoyens…) – la valorisation (publications/expositions, action culturelle, mise en ligne, transmission, élaboration de produits touristiques…). Pour la Corse, « la mise en patrimoine » d’un capital non encore exploité offre la possibilité d’élaborer un projet territorial porteur de sens dont les marqueurs identitaires alors définis constituent le socle d’un possible « vivre ensemble ». Que cette publication soit reçue comme une contribution à la réflexion générale au moment où les sociétés humaines ont à repenser leur contrat social comme naturel.

MAUPERTUIS Marie-Antoinette (dir.)

La Corse et le développement durable, Ajaccio : Albiana, 2010

La question du développement durable a mobilisé toutes les couches de la société corse avec entre autres le plan d’aménagement et de développement durable de la Corse. Cet ouvrage est issu de la réflexion menée lors d’un cycle de séminaires, par l’Université de Corse au sein de l’UMR CNRS LISA qui avait pour problématique « La Corse et le développement durable : que peuvent nous apprendre les sciences humaines et sociales ? ».

MARTEL Ludovic et REY Didier

Sports et société en Corse Tome 2 Depuis 1945, anthologie, Ajaccio : Albiana, 2009

Après La Corse et son football (2003) et Sports et société en Corse des années 1860 à 1945. Anthologie (2006) cet ouvrage est le troisième consacré aux sports publié aux éditions Albiana. Il s’inscrit dans la continuité du précédent mais dans une temporalité cependant plus proche de nous. Si une perspective résolument historique avait été choisie pour les deux premiers livres, elle est ici accompagnée d’une approche sociologique et d’un éclairage sur l’action publique locale. Sports et société en Corse de 1945 à nos jours. Anthologie s’adresse à un large public. Conçu pour satisfaire la curiosité intellectuelle de celles et ceux qui s’intéressent à cette île, à son histoire, à sa vie sociale et culturelle, aux hommes qui y résident et qui la façonnent, cet ouvrage peut également « accompagner », enrichir la réflexion d’étudiants, de scientifiques. Regards croisés de deux chercheurs sur l’évolution et l’actualité de cette activité sociale – le sport – devenue protéiforme, ce travail caractérise la volonté d’une approche interdisciplinaire entre « Identités et Cultures » et « Dynamiques des Territoires », deux axes de recherche de l’Unité mixte de recherche « Lieux, eSpaces, Identités et Activités » (LISA) à laquelle appartiennent les auteurs. D’un volume relativement conséquent, cet ouvrage ne prétend pourtant pas à l’exhaustivité, loin s’en faut. Il possède pour seule ambition d’éclairer quelques pistes de travail potentiel et de montrer combien l’entreprise de l’étude du champ des pratiques sportives en Corse se révèle illimitée. Il suggère également de réaffirmer, s’il en était encore besoin, la nécessité de considérer les sports et leur place dans la société corse, non plus comme un objet incident, mais bien comme un véritable analyseur parmi d’autres. La question de l’identité et celle du développement durable en témoignent.

1 7 15 16 17 18 19