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ISOLERY Jacques (dir.)

Project-Îles. Île, identités, patrimonialisation, Ajaccio : Albiana, 2012

. Penser l’Île, penser les îles, penser la Corse (Alessandra d’Antonio) ou la Sardaigne (Dominique Cardinet), penser à travers chaque île et chaque îlien l’insularité de toutes les îles et de tous leurs îliens, un tel projet passe forcément par une étude des représentations plurielles et des intentionnalités singulières/collectives. Non seulement les figurations littéraires (ou cinématographiques, pour Philippe Ortoli) appartiennent au patrimoine culturel, mais elles fournissent des trames possibles pour vivre ce patrimoine, comprendre son actualité et lui tracer un avenir. D’une remarquable diversité, d’une incontestable continuité dans l’histoire des représentations, les figurations littéraires de l’insularité intègrent aussi bien les visages monumentalisés de l’Histoire — Napoléon (Candice Obron-Vattaire) vient immédiatement à l’esprit — que l’infime figure anonyme — celle de l’exilé en particulier (Nestor Salamanca-Léon), dans un espace-temps qui appartient à la complexité. Car l’esprit passe vite de l’île géographique (Alexandra Bezert) à l’île historique et mythique (Françoise Graziani), et tout aussi rapidement à l’île métaphorique : ainsi de la scène de théâtre (Sébastien Lefait) ou le trope analogique (Joseph Dalbera). Aussi bien, la pensée de l’île ne saurait (est-ce un paradoxe ?) se contenter d’être elle-même une pensée insulaire. Elle s’ouvre incessamment par l’énergie du schématisme (Jacques Isolery) à une pensée péninsulaire, celle qu’Edgar Morin appelait de ses vœux. Cette revue s’est donné pour objectif de tracer quelques-uns de ces isthmes…

COMITI Jean-Marie (dir.)

Territoires et démocratie culturelle : vers un nouveau contrat éducatif, Stamperia Sammarcelli, 2012

Les effets de la mondialisation ont pour conséquence de raviver les problématiques identitaires. Ces questions se posent avec une acuité croissante en Méditerranée selon différents paramètres : les représentations des individus dont l’identité peut être seconde par rapport à celle des groupes dominants sur les plans linguistique, socio-culturel, ethnique ou religieux ; la constitution historique des États et leur implication dans les politiques éducatives et culturelles ; le degré d’autonomie des territoires et des communautés qui les peuplent ; la primauté au contraire de l’identité nationale, souvent normative, qui peut aller jusqu’à l’imposition d’un monoculturalisme. Les politiques éducatives menées jusqu’ici par les États-nations, dans un objectif d’uniformisation et d’assimilation entrent en tension sous l’effet de l’émergence de nouveaux acteurs institutionnels (UNESCO, Europe) et sociaux (familles, communauté, associations, syndicats, confessions etc.). Cette question vive traverse nos sociétés modernes et révèle un déficit de démocratie culturelle. Cette défaillance n’est pas de nature à apaiser les conflits associés aux situations d’hégémonie linguistique et culturelle. Dès lors, le savoir vivre ensemble est une des problématiques sociétales qui invitent à reconsidérer l’organisation de la cité où chaque composante doit trouver son espace, sa légitimité et son statut. Il devient alors opportun autant qu’urgent de s’interroger sur l’élaboration d’un nouveau contrat éducatif qui soit fondé sur la construction de répertoires qui intègrent résolument l’interculturalité et le plurilinguisme. C’est dans cette perspective que s’est déroulé, du 4 au 7 juillet 2011, le Ve congrès de la MESCE, appelant à une réflexion approfondie sur le rôle du système éducatif dans le traitement des différences. Il a réuni une centaine de participants provenant de 25 pays, Algérie, Australie, Belgique, Bosnie-Herzégovine, Cameroun, Canada, Congo, Costa Rica, Égypte, Espagne, États-Unis, Éthiopie, France, Grèce, Italie, Japon, Kenya, Malte, Maroc, Mexique, Norvège, Sénégal, Sri Lanka, Taïwan et Tunisie. Vème congrès international : Territoires et démocratie culturelle : vers un nouveau contrat éducatif. Corte, 4-7 juillet 2011.

POLI Jean-Dominique (dir.)

Attentes et sens autour de la présence du mythe de Napoléon aujourd’hui, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2012

Le colloque international « Attentes et sens autour de la présence du mythe de Napoléon aujourd’hui », organisé par l’Université de Corse -UMR CNRS 6240 LISA (Lieux Identités eSpaces et Activités) - les 6, 7 et 8 septembre 2010, a permis la rencontre de chercheurs soucieux de mettre en commun leurs travaux afin de s’interroger sur le renouveau du mythe de Napoléon. Le pari de la pluridisciplinarité (droit, économie, histoire, langues et cultures régionales, littérature, philosophie, sciences de l’éducation, sciences politiques, sociologie), et de l’internationalité (Angleterre, France, Italie, Pologne, Roumanie, Russie, Ukraine, Taiwan) a fonctionné car il a permis des croisements fructueux. Les communications et les débats permirent d’envisager les problématiques sous leurs divers angles pour mieux appréhender leur complexité. Les articles proposés sont regroupés selon les thèmes suivants : « Les imaginaires politiques et l’actualité du mythe napoléonien » ; « Napoléon et l’Europe : les mythes nationaux » ; « Le mythe de Napoléon et la Corse » ; « Napoléon : l’image, la culture de masse et l’enseignement de l’histoire » ; « Les mémorialistes et la construction du mythe napoléonien » ; « La colonisation du passé et le mythe de Napoléon » ; « Culture littéraire et mythe napoléonien ».

GHERARDI Eugène F.-X.

Être instituteur en Corse sous le Second Empire, Albiana, 2012

En 1860, le ministère de l’Instruction publique lance à destination des instituteurs ruraux de toute la France un concours qui repose sur une question articulée en trois parties : « Quels sont les besoins de l’instruction primaire dans une commune rurale au triple point de vue de l’école, des élèves et du maître ? ». Au total, quatre-vingts instituteurs corses répondent à l’invitation ministérielle. Ces mémoires nous aident à mieux peser et à mieux ressentir le vécu d’humbles fonctionnaires. Écoutons Félix Pozzo di Borgo, instituteur à Luri : « Prends garde, mon enfant, s’écrie le père de famille de nos montagnes, prends garde d’entreprendre cette misérable et pénible carrière de l’enseignement primaire, où l’on ne saurait joindre les deux bouts de l’année, où l’on est esclave de tout le monde sans avoir même quelquefois la douce satisfaction d’être payé de reconnaissance ! Sois plutôt soldat, marin, préposé des douanes, ou gendarme ! Voilà ce que répètent constamment à nos élèves les habitants de nos communes rurales, et ils ont raison. Tout en reconnaissant les services que nous rendons, tout en louant notre zèle et notre dévouement, les pères de famille nous humilient ainsi, soit en accusant l’administration d’indifférence pour de pauvres serviteurs de l’État, soit en tenant un langage qui nous déconsidère moralement aux yeux de tout le monde. » À la lecture des mémoires, que de notations subtiles, que de témoignages rares et émouvants ! Nous ne bouderons pas notre plaisir de voir renforcée une vérité : l’instituteur est un vieil ami, un peu méconnu, jamais délaissé.

FURT Jean-Marie et FAZI André (dir.)

Vivre du patrimoine - Un nouveau modèle de développement ?, L'Harmattan, 2012

Les sociétés instrumentalisent le patrimoine, notion multiforme qui oscille entre monuments et savoir-faire, édifices religieux et bâtiments industriels, nature et culture.... Ces contributions interrogent le rôle du patrimoine en tant que vecteur de développement, en tâchant de dépasser les oppositions classiques entre patrimoine et capital, pour s'attacher à définir l'opportunité et les limites de la protection dans une société qui pousse la marchandisation jusqu'à l'excès.

MARCHI VAN CAUWELAERT Vannina

La Corse génoise : Saint Georges, vainqueur des « tyrans » (milieu XVe - début XVIe siècle)

À la fin du XVe siècle, la victoire définitive de l'Office de Saint Georges sur les seigneurs corses permet la construction d'un État territorial génois dans l'île. Afin de légitimer cette construction étatique, les Protecteurs développent une propagande politique opposant le « bon gouvernement » génois aux exactions des « Tyrans ». En créant des fondations étatiques solides, dans le domaine fiscal et judiciaire, l'Office de Saint Georges a préparé l'avènement de la « Corse génoise ».

THIERS Jacques et VERDONI Dominique (dir.)

In Corsu + : la découverte du patrimoine culturel et linguistique de la Corse, Albiana/UMR 6240 LISA, 2011

"In Corsu +" est un outil ludique d’apprentissage linguistique et culturel qui met en avant quatre îles de la Méditerranée occidentale : la Corse, la Sardaigne, la Sicile et les Baléares. Il se présente comme un jeu, une chasse au trésor, où la langue corse devient un instrument de découverte du patrimoine culturel de ces îles. Ce DVD-ROM, dont l’interface permet d’alterner corse et français, offre une ouverture sur les langues et cultures des îles voisines. "In Corsu +" est également un support de valorisation scientifique du thème de recherche "Identités, Cultures : les Processus de Patrimonialisation" de l’UMR LISA. Ce produit, soutenu par la Collectivité Territoriale de Corse, est diffusé à 2 200 exemplaires. Il a été réalisé en coédition avec les éditions Albiana, et avec le concours de la société Arobase, de la cellule valorisation de l’Université de Corse, des enseignants de Langue et Culture Corses de l’Université, ainsi que de l’ingénierie de l’UMR CNRS 6240 LISA (Christophe Luzi, Véronique Lepidi, Johanna Casanova).

SERPENTINI Antoine-Laurent et COPPOLANI Jean-Yves (dir.)

Histoire moderne et contemporaine et histoire du droit, actes de la "Tribune des chercheurs", 26 juin 2009 à Bastia, Bastia : Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, Collection « Corse d'hier & de demain », n°2, 2011

Les travaux des docteurs et doctorants de l’université Pascal Paoli de Corse sont peu connus du public insulaire ; ce constat a incité la Société des sciences historiques et naturelles de la Corse, en partenariat avec l’université, à créer la « tribune des Chercheurs ». Ce sont les actes de la première tribune, tenue le 26 juin 2009, dans la grande salle des délibérations du Conseil Général de la Haute-Corse, qui sont présentés dans ce numéro de « Corse d’hier et de demain », seconde revue de la Société des Sciences. Plusieurs étudiants en histoire moderne et contemporaine, et en histoire du Droit, sous l’autorité de leurs professeurs, MM. A.-L. Serpentini et J.-Y. Coppolani, se sont donc exprimés sur des sujets inédits dans le cadre de leurs travaux de thèse. La tribune des chercheurs dans le domaine des sciences humaines et des sciences de la nature devient pérenne et chaque année, les actes en seront publiés dans le courant du premier semestre. La Société des Sciences souhaite ainsi apporter aux chercheurs un moyen de se faire connaître tout en assurant une meilleure diffusion de la culture insulaire.

GHERARDI Eugène F.-X.

La distribution des prix. Tome 1, Le temps de l'éloquence au lycée de Bastia (1846-1903), Ajaccio : Albiana, 2011

« N’oubliez pas que la Corse a les yeux sur vous ; songez que vous avez à soutenir l’honneur de cet établissement, et à montrer que ce n’est point en vain qu’il a été fondé. Ouvrez donc vos esprits avec ardeur à la culture intellectuelle ; ouvrez vos cœurs à toutes les nobles, à toutes les généreuses inspirations, et par des efforts assidus, par une application constante, travaillez tous à être un jour le soutien, la lumière et la gloire de votre pays. » Tels sont les derniers mots d’un discours prononcé lors de la distribution des prix en 1846 par Victor-Honoré Guérin, ancien élève de l’École normale supérieure, professeur de rhétorique au collège royal de Bastia. Tour à tour, collège jésuite de 1601 à 1768, établissement d’enseignement public en 1770, école centrale en 1798, collège communal en 1808, collège royal en 1843, lycée en 1848, lycée impérial sous le Second Empire, collège et lycée sous la Troisième République, le collège Simon-Jean-Vinciguerra connu sous l’appellation toujours vivace de « Vieux Lycée », est un lieu important de la mémoire bastiaise et un élément incontournable de l’histoire éducative de la Corse. Dès le XIXe siècle, la vie de l’établissement semble ponctuée par la distribution annuelle de prix remis aux élèves méritants. À Bastia, comme partout en Europe, l’instruction publique, c’est, désormais (ce l’était peut-être même déjà avant Guizot), la culture élaborée par la bourgeoisie gouvernante à l’intention du peuple. Pour ma part, je souhaite considérer l’évolution du discours de distribution des prix comme une tradition, à la fois littéraire et scolaire, aux racines profondes. Ce travail repose donc sur une observation historique et anthropologique à la fois des cérémonies professorales et de l’ensemble des traditions et sociabilités du lycée de Bastia.

D’ANTONIO Alessandra

Étonnante Italie, Ajaccio : Albiana, 2011

L’actualité italienne, entre coups de théâtre et bouleversements prévisibles (et souhaitables ?) nous pousse à nous poser des questions fondamentales telles que la place de la mémoire dans la vie d’une nation, le rôle des médias dans la société, l’histoire des chartes constituantes pour lesquelles tant de combats ont été menés, la reconnaissance de la culture populaire et ses représentations dans les récits littéraires et politiques... Les interventions proposées dans le cadre du cycle de séminaires relatif aux 150 ans de vie de cette jeune nation sont des pistes de réflexion aussi passionnantes que d’une brûlante actualité. Les intervenants sont Fulco Lanchester, juriste (université La Sapienza de Rome), Chiara Malta, réalisatrice, Giulio Angioini, écrivain, anthropologue (université de Cagliari), Antonio Negri, écrivain, philosophe.

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