Journée d’étude hispano-italienne « L’Amérique du Sud, le rêve italien d’un nouveau monde »

Ce projet naît de la volonté de rapprocher les filières espagnol et italien en vue d’une future licence Lettres-Langues au sein de la Faculté des Lettres. En effet, nombreuses sont les relations qui ont liées l’Espagne à l’Italie au cours des derniers siècles aussi bien dans le domaine du commerce que dans les échanges intellectuels et artistiques. Nous avons voulu pour ce premier travail entre filières nous intéresser aux migrations, sujet de grande actualité en Italie, pays européen à recevoir le plus de migrants de nos jours mais aussi nation qui, tout au long des XIX° et XX° siècles, a le plus produit de candidats au rêve américain. Mais au cours de l’Histoire les rêves se déplacent et prennent de nouvelles formes et des chemins divers, désormais il s’agit plutôt du rêve européen, la présence aujourd’hui de ressortissants des pays andins en Italie en est la preuve inversant le cours du flux migratoire qu’avaient alimenté les Italiens partis chercher travail et opportunités dans certains pays sud-américains tout au long des deux siècles passés. La Corse a été également touchée par ce phénomène et des milliers de Cap Corsins sont partis chercher fortune au Venezuela et à Porto Rico.

 

 

 

2018-03-20_programme_journee_d_etude_hispano-italienne_mardi_20_mars_2018

L’émigration italienne vers les Amériques depuis le Risorgimento et jusqu’à la deuxième guerre mondiale a été un des mouvements démographiques des plus significatifs de l’Histoire européenne récente et obéit à différentes causes principalement économiques et politiques. Entre 1870 et 1970 plus de 25 millions d’Italiens ont quitté la péninsule pour tenter leur chance en Amérique du Sud. Ces millions de déplacés provoquent d’importants changements aussi bien dans le pays d’origine qui voit des régions entières se dépeupler que dans les pays d’accueil qui doivent faire face au débarquement de milliers de nouveaux habitants. L’arrivée des Italiens en Amérique du Sud notamment au Brésil et en Argentine sera facilitée par la demande de main d’oeuvre et des politiques locales très favorables à leur égard. Ces  immigrés apportent non seulement leur savoir-faire mais aussi de nouveaux ferments idéologiques et esthétiques, aspects qui favoriseront le caractère métis et cosmopolite de ces jeunes nations. L’influence des Italiens en particulier sur la vie politique et littéraire de ces pays a été significative. À ce sujet et en forme de boutade le romancier argentin Jorge Luis Borges disait « l’Argentin est un Italien qui parle espagnol pense en français et voudrait être anglais », phrase qui, au-delà de l’ironie, révèle la complexité du sentiment national et identitaire des nations construites grâce à l’immigration. Cette rencontre entre hispanistes et italianistes vise à permettre de mieux comprendre les relations complexes et passionnées entre l’Italie et les Amériques à travers l’Histoire, la littérature, le cinéma et les arts en général mais également à susciter l’intérêt de nos étudiants d’espagnol pour la langue et la culture italiennes et vice-versa.

Séminaire de recherche « Europe, minorités et droits linguistiques »

Il s’agit à travers cette journée d’interroger le triptyque « Europe-minorités-droits linguistiques » et d’en dégager à la fois des éléments comparatistes et de modélisation.
Ce séminaire croise des approches diverses et pluridisciplinaires, notamment celles des sciences du langage et du droit et associe à cette fin des chercheurs des deux équipes de l’UMR LISA en plus de chercheurs de plusieurs universités et laboratoires continentaux.

 

 

 

Les travaux présentés ont pour ambition d’articuler la réflexion autour de trois axes importants :
– le premier concerne la perception typologique des langues minorées au niveau européen ;
– le second, l’environnement politique, juridique et contestataire lié au contexte linguistique de l’Europe ;
– et enfin le dernier axe aborde le triptyque selon une approche comparatiste au niveau constitutionnel et insulaire dans le cadre européen.

2018-03-20_programme_seminaire_europe_langues

Conférence BDLC in giru « NALC et BDLC autour de la thématique de l’élevage »

Dans le cadre d’une série de conférences itinérantes relatives aux travaux de la BDLC (Banque de données langue corse) de l’UMR LISA, Francescu-Maria Luneschi est invité à présenter son travail sur l’élevage ovin et caprin par l’AMICALE CORSE D’AIX EN PROVENCE Espace Mistral 18, avenue Laurent Vibert 13090 Aix en Provence le 24 mars prochain à 18h00.

Cycles de séminaires « Paysages : Approche historique, archéologique et anthropologique de l’espace insulaire »

Ce séminaire propose d’explorer l’historicité des paysages corses au moyen d’une approche diachronique de l’occupation de l’espace, depuis la Préhistoire jusqu’à l’époque moderne. Les paysages insulaires sont ainsi conçus comme le palimpseste d’une histoire dont la reconstitution nécessite non seulement de croiser les sources (vestiges archéologiques, archives et chroniques, fonds légendaire et toponymie), mais également de varier constamment les échelles d’analyse entre approche régionale (Microstoria) et approche globale (Mediterranean studies). La réflexion portera à la fois sur la dimension historique du territoire insulaire et sur les représentations que ce dernier a suscitées au fil des siècles dans et hors de l’île. Il s’agira par ailleurs de forger des outils de valorisation de cet important corpus patrimonial qui, tout en étant omniprésent, demeure invisible aux non-initiés. À cet égard, une attention particulière sera portée aux humanités numériques et aux nouveaux horizons qu’elles ouvrent aux historiens et archéologues.

programme_seminaires_axe 3_plaquette

 

Chaire Paul Valery – Année 2018

Chaire ESPRIT MEDITERRANEEN Paul Valéry – PROGRAMME  2018 La Société des esprits

 “L’esprit peut-il nous tirer de l’état où il nous a mis ?”

Paul Valéry

 

Le pouvoir de cohésion de l’amitié est un des principes anthropologiques de la philosophie morale et politique d’Aristote. L’amitié accorde les esprits, ce n’est pas seulement un sentiment mais d’abord une vertu intellectuelle et morale qui stimule les individus et les sociétés, y compris pour bien agir. S’il existe plusieurs formes d’amitié (philia), toutes participent à la fonction commune de créer une entente mutuelle, condition de possibilité d’une société durable et respectueuse des différences et des oppositions.
L’appel lancé par Valéry en 1933 pour redonner place à une « Société des esprits » dans la Société des Nations ne cesse d’être d’actualité, car il inscrit dans le temps des identités multiples qui s’entendent, de près ou de loin, pour préserver la paix. Les débats actuels sur l’accueil des réfugiés, qui inquiètent tant les sociétés modernes, sont le signe d’un délitement des principes de civilisation qui sont à l’origine de toutes les sociétés humaines : le droit d’asile, l’hospitalité et le partage.

Dossier de presse et plaquette 2018_DP_18_Chaire Esprit méditerranéen annata 2018

2018_Plaquette Chaire PV

Séminaire « La délocalisation de la collection Fesch sur le territoire corse »

Le séminaire annuel du nouvel axe de recherche Passages engage une réflexion commune autour de ce qui relie en les articulant les diverses thématiques constituant le terrain d’investigation des chercheurs en littératures, arts, langues, traditions savantes et populaires, histoire des idées et des représentations. Il interroge en tous sens les notions de traversée, de circulation, de liaison, de migration, de translation, de transition et de transmission.

Mercredi 14 février de 14h à 17h : (Bibliothèque Universitaire – Salle  Informatique)
Conférence de Vaidehi Glibert, Conservatrice du Patrimoine, ,suivie d’une table-ronde animée par Philippe Costamagna et Jean-Marc Olivesi

Peu après la mort du Cardinal Fesch, trois cent tableaux tirés de son immense collection furent légués par Joseph Bonaparte aux communes de Corse et répartis selon des dispositions juridiques précises. Ce transfert d’héritage permet de s’interroger sur la fonction de l’art dans le territoire :
– quelles sont les raisons historiques ou idéologiques qui ont pu déterminer la destination des tableaux confiés aux églises et aux municipalités, par choix ou par tirage au sort ?
– comment une collection privée devient-elle un patrimoine commun à partager ?
– le regroupement de plusieurs tableaux dans une commune constitue-t-il un prototype de collection publique ? dans quel contexte et pour quel usage ?
– dans quelles conditions les ensembles disparates plus ou moins arbitrairement constitués peuvent-ils acquérir une cohérence nouvelle qui donne sens à leur inscription dans un lieu ?
– quel impact sur la réception et l’interprétation de ces œuvres aujourd’hui ?