Conférence « Ecosse et Corse : intégration et différenciation nationale »

Dans le cadre du projet Eri Oghje Dumane. Francà u mare, André Fazi et Keith Dixon animeront une conférence sur le thème «  Ecosse et Corse : intégration et différenciation nationale ». Cette conférence aura lieu le mardi 9 avril à 10h en salle DECA 002, UFR Droit.

Keith Dixon est professeur honoraire de civilisation britannique à l’Université Lumière-Lyon II. Il est également spécialiste du Royaume-Uni et directeur de la Bibliothèque écossaise des éditions Métailié.

Séminaire « Pratiques ethnoscénologiques en Corse en tant qu’affirmation identitaire : leurs processus de création et mise en spectacle »

Réappropriation du rituel de la granitula par le Collectif Parlemu Corsu.

Réappropriation du rituel de l’ochju par le Collectif Art Mouv’ Zone Libre.

En Corse, la société perd progressivement dans son quotidien, l’usage de certains de ses marqueurs identitaires – langue, coutumes –. Dans un contexte, historiquement aux prises avec une politique étatique française assimilationniste, les nouvelles mobilités et les changements numériques modifient le milieu et les liens sociaux. Une conscience collective identitaire corse reste cependant dynamique, amenant la perpétuation de rites et la création de performances comme moyen de témoignage, d’adaptation et de saisie du monde. Les acteurs sociaux créent une voie ethnoscénologique de maintien et d’expression de l’identité corse. Dans cette perspective, la chorégraphie est pratiquée comme une modalité de promotion du corps socioculturel corse. Elle procède d’un choix original d’affirmation d’une existence et historicité communes permettant aussi l’extériorisation des singularités.

Aussi, il sera présenté deux formes de créations émergeantes et exposé dans quelle mesure leurs processus se réapproprient gestes et symboles traditionnels à des fins démonstratives ou revendicatives.

Workshop « Les rites funéraires de méditerranée »

L’étude du patrimoine archéologique de l’île permet de mettre en évidence des pratiques communes à la fois aux territoires insulaires mais à cette zone particulière liant Orient et Occident. Les dernières découvertes archéologiques ouvrent de nouvelles perspectives de recherches et demandent une analyse croisée actant une réactualisation des connaissances relatives aux rites funéraires. De même, le rapport à la mort, exprimé notamment dans la gestion des défunts et le deuil, évolue tout en conservant des traces évidentes d’un fonctionnement archaïque.

Ce séminaire permettra de provoquer une confrontation de ces données nouvelles par des rencontres et échanges interdisciplinaires autour de ce thème. Archéologues et anthropologues de Corse, de France, d’Italie et de Sardaigne échangeront lors de cette journée.

2019-04-03_workshop_rites_funeraires_plaquette_PROGRAMME

Séminaire d’axe 1 ICPP « La démonstration du pouvoir et ses limites »

Pour Polybe, comme pour Hérodote ou Thucydide avant lui, une trop grande puissance représente un risque pour l’homme ou l’État qui gouvernent. Par nature, elle les incline à une forme d’oppression, qui suscite en retour la contestation ou la révolte. Dans le même temps, le pouvoir doit par moments s’affirmer. Mais entre hégémonie et assujettissement, la marge de manœuvre politique peut être étroite, et la mesure très difficile à garder.

Avec l’hégémonie conquise en 168 av. J.-C. après sa victoire sur la Macédoine, et que plus personne ne peut lui disputer (adèriton), Rome devient pour Polybe un double exemple pour les hommes politiques. Après avoir analysé et commenté l’histoire de son exceptionnelle ascension dans les 29 premiers livres de son Histoire, il examine donc en analyste et en témoin ce qui lui semble le plus important et le plus difficile : la manière dont Rome, une fois la conquête faite, conduit les affaires du monde dans le quart de siècle qui suit (entre 168 et 145). Ses dix derniers livres doivent ainsi permettre à ses lecteurs, présents et à venir, de corriger ou de prévenir les erreurs éventuelles en évaluant l’hégémonie romaine en fonction de son mode de gouvernement et du degré d’adhésion à la puissance en place.

C’est cette double représentation du pouvoir, la manière dont il se montre comme celle dont il est perçu, que nous examinerons à partir de quelques exemples représentatifs et en croisant si nécessaire les sources. L’accent sera mis sur l’importance accordée par Polybe aux éléments qui altèrent ou assurent la relation politique, l’ostentation nocive ou nécessaire, le mode de conduite des consuls ou des ambassadeurs, l’importance pour le Sénat de la crédibilité du pouvoir, le jeu plus ou moins faussé des relations internationales.

Programme

14h15 Marie Rose Guelfucci : le cas de Rome entre 168 et 145 av. J.?C

15h15  Daniel Battesti : Les formes de la démonstration du pouvoir chez Thucydide : ostentation, affirmation et perception de la puissance athénienne dans la guerre du Péloponnèse

16h15 Olivier Battistini : Le pouvoir d’Alexandre, roi des Macédoniens, et ses limites : l’affaire de l’Hyphase chez Quinte-Curce (IX,2)

Journée d’études « Marginalité, marginalità, marginalidad. La marginalité dans les arts méditerranéens contemporains (cinéma, théâtre, spectacle vivant) : Italie, Espagne, Corse »

Au cours de cette journée d’étude transdisciplinaire intitulée Marginalité, marginalità, marginalidad – La marginalité dans les arts méditerranéens contemporains (cinéma, théâtre, spectacle vivant) : Italie, Espagne, Corse, il s’agira d’interroger différents media liés par l’idée d’une représentation audio-visuelle, d’un spectacle “vivant” ou non – le cinéma, le théâtre, la danse et autres manifestations du corps – et un thème commun : la marginalité, qui sera envisagée aussi bien par la forme que par le contenu, dans la manière de raconter ou dans le sujet abordé par les œuvres et les auteurs. A cette occasion, les chercheurs invités évoqueront tour à tour les formes et les figures de la marginalité dans le théâtre et le cinéma espagnols, les expériences télévisuelles des hommes de théâtre italiens, la performance (danse, expression scénique) marginalisée en Corse. Le rapport à la marginalité dans le « nouveau cinéma sarde », envisagé dans une perspective multiple (historique, géographique, sociologique, culturelle…), servira d’introduction à la tenue une table ronde autour de la question de la marginalité supposée du cinéma corse, en compagnie de réalisateurs et d’acteurs culturels de l’île, intégrée dans une réflexion globale sur les Arts et les moyens d’expression dans l’arc méditerranéen en 2019.

2019-03-01_Programme_Journe?e d’e?tude Hispano-italienne_F.Landron

Journée d’études « Mai 1958 en Corse »

La première phase de l’Opération Résurrection, qui débute le 24 mai 1958, vise à étendre à la Corse les effets du coup d’Etat du 13 mai en Algérie, et ainsi, en rapprochant la menace d’opération militaire de la métropole (deuxième phase, annulée après la chute du gouvernement Pflimlin), à accélérer les effets attendus en ce qui concerne la nomination d’un nouveau gouvernement. Elle aboutit à la prise de contrôle civile et militaire de l’île, avec établissement d’un comité de salut public.
Comment comprendre ce ralliement de la Corse au mouvement d’Alger, dont les contemporains ont eux-mêmes eu du mal à percevoir les ressorts ? Pierre Pflimlin déclare ainsi sur les ondes de la RTF que « l’insubordination des Algériens était compréhensible » mais que « la rébellion des Corses est inexcusable ».
Alors que l’année 2018 a marqué le soixantenaire de ces évènements, le temps semble venu d’y consacrer un temps de réflexion plus approfondi. La journée d’études « Mai 1958 en Corse », co-organisée par la revue Etudes Corses, le Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine, et l’Université de Corse – Pascal Paoli, propose d’ouvrir ce chantier.
Axe 1. La Corse entre l’Algérie et la France.
Axe 2. Mai 1958 en Corse : une insurrection d’opérette ?
Axe 3. 1958 et après : l’impact de la décolonisation dans les relations entre la Corse, le Maghreb et la métropole.

Comité organisateur
Didier REY (Université de Corse – UMR LISA)
Jean-Paul PELLEGRINETTI (Centre de la Méditerranée Moderne et Contemporaine – Université de Nice)
Vanina PROFIZI (Revue Etudes Corses)

Comité scientifique
Raphaelle Branche, professeur à l’université de Rouen
Jean-Charles Jauffret, professeur honoraire à l’Institut politique d’Aix en Provence
Olivier Dard, professeur à l’université de Paris-Sorbonne

 

2019-03-08_mai 58_Flyer programme

France Bleu a consacré à cette journée une émission MARE LATINU à écouter en podcast : https://www.francebleu.fr/emissions/mare-latinu/rcfm/mare-latinu-il-y-a-60-ans-l-insurrection-corse-de-mai-58-en-soutien-a-alger?fbclid=IwAR1PUzWH4j7X95lR44foc_SV0wJBRsrqvMINUSCB0venVpmPYFSgfuzLg1E

Séminaire transversal ICPP – « Le « fonds corse » Un patrimoine méditerranéen en construction (XIXè – XXIè siècle) »

Laurence PINET (conservatrice du Musée de Sartène, UMR 7269 LAMPEA-Laboratoire méditerranéen de Préhistoire Europe-Afrique), La fabrique du musée d’archéologie de la Corse.

Résumé :

Ce séminaire transversal (environ 6 séances par an) réunit les chercheurs de l’équipe Identités et cultures : les processus de patrimonialisation autour d’une approche historique et épistémologique du « fonds corse » visant à la fois à mieux définir les contours de cette notion et à réfléchir aux nouvelles perspectives de valorisation qu’offrent les Humanités numériques. Il vise à inscrire la réflexion sur les processus de patrimonialisation dans la durée en étudiant la « mise en patrimoine » de la Corse du XIXe siècle (rapport d’inspection de Prosper Mérimée) à nos jours, en croisant les échelles locale, nationale et méditerranéenne.

Cet éclairage historique permettra de mieux saisir les enjeux, les tensions mais également les risques inhérents à tout processus de patrimonialisation, de « l’invention de la tradition » à l’essentialisation des identités. Cette mise à distance est d’autant plus nécessaire que le patrimoine insulaire est aujourd’hui l’objet d’une très forte demande sociale et d’un investissement politique sans précédent qui risquent à terme de peser sur la recherche scientifique.

Les séances alterneront présentation de collections et de corpus documentaires en lien avec les disciplines de l’équipe (langue corse, archéologie, histoire, littérature, arts, communication, éducation) et présentation de travaux de chercheurs invités sur les patrimoines méditerranéens.

À l’échelle nationale et internationale, le séminaire vise à connecter les chercheurs et les doctorants de l’équipe avec les réseaux de recherche spécialisés sur les questions de patrimonialisation.

À l’échelle locale, il s’agira de nouer de nouvelles collaborations avec les institutions et associations propriétaires de fonds afin d’en faciliter l’étude et la valorisation scientifiques, notamment dans le cadre de mémoires de master et de thèses.

seminaire_transversal_ICPP_programme

 

Club CNRS – Conférence « Les derniers bûchers de sorcellerie en France au XVIIè siècle : Rationalisme vs Superstition

Dans le cadre du projet « l’Università trasmette u so sapè 2018-2020 » et du « Club CNRS Jeunes Sciences et Citoyens » du Lycée Laetitia Bonaparte, Alexandra W ALBERTINI, enseignante au sein du Laboratoire Lieux Identités, eSpaces et Activités (UMR CNRS 6240 LISA), donnera une conférence Intitulée « Les derniers bûchers de sorcellerie en France au XVIIème siècle : Rationalisme VS superstition » le 25 mars 2019 à 13h00 au Lycée Laetitia Bonaparte d’Ajaccio. Cette Conférence est reservée au lycéen.

Résumé : Louis XIV met fin aux persécutions pour sorcellerie en France par une ordonnance royale en 1680-1682, et à la fin du siècle assiste donc aux derniers bûchers de sorcières en France.

Il convient de s’interroger sur ces circonstances dans le cadre des conflits intellectuels entre savants et superstitieux, qui émergent sur l’ordre et le sens du monde à cause de la nouvelle vision héliocentrique diffusée par les héritiers de Copernic.

Le monde se retrouve en effet déchiré entre interprétation rationnelle avec les nouveaux savoirs, et résurgences des superstitions et croyances irrationnelles d’un autre âge.

Les persécutions contre les sorcières sont alors paradoxales dons ce contexte et méritent d’être analysées pour comprendre l’évolution des idées modernes entre le 15 ème siècle et le 17ème siècle. On verra comment la littérature et la philosophie rendent compte de cette crise de la pensée qui affecte de plus la religion d’état, et se manifeste par la pratique barbare du bûcher et sa brusque cessation.