Lancement du second numéro de la revue LUMI

Ce dernier a généré de nombreux séminaires et colloques internationaux organisés dans une logique résolument transdisciplinaire autour de ces deux grandes figures historiques, mais également des Lumières, des révolutions, ainsi que de leurs postérités jusqu’à nos jours. Les disciplines convoquées à travers ces travaux sont nombreuses : histoire, droit, littérature, science politique, histoire des idées, histoire de l’imaginaire, mais également – dans une perspective de valorisation – les sciences de gestion et le développement territorial.

La dernière manifestation importante organisée dans le cadre du projet Paoli-Napoléon fut une série de communications tenues en visioconférence au printemps et à l’automne 2021 à travers un partenariat noué entre le laboratoire LISA CNRS, l’Assemblée de Corse et le « Souvenir Napoléonien », à l’occasion du bicentenaire de la mort de Napoléon Bonaparte. Outre les chercheurs de l’Université de Corse, les principaux spécialistes de la matière napoléonienne y ont contribué.

Sur un plan plus général, un grand nombre de communications ont d’ores et déjà été publiées ces dernières années. Toutefois, compte tenu de leur ampleur et de l’intérêt qu’ils suscitent – tant auprès des chercheurs que du public –, les sujets concernés apparaissent comme inépuisables.

C’est la raison pour laquelle la création d’une revue numérique a été envisagée. Elle assurerait une diffusion large et régulière de travaux qui, sans le céder en rien en fait de rigueur scientifique, seraient susceptibles d’intéresser un public nombreux, par-delà le cadre strictement académique. D’autant que les thématiques traitées, qui puisent leur origine dans les XVIIIe et XIXe siècles, ne sont pas sans lien avec les débats actuels : c’est bien à cette époque que se sont cristallisées les idéologies ayant structuré, du point de vue culturel et politique, les différents pays occidentaux. Un seul exemple suffirait à illustrer cela : les Lumières françaises et italiennes, dont les approches furent différentes à l’égard de la religion, ont généré des formes de laïcités distinctes observables de nos jours, la péninsule demeurant plutôt éloignée de la « laïcité de combat » assumée par l’hexagone. D’autres sujets comme l’éducation, les formes de démocraties ou les républicanismes permettent aisément de faire le lien entre le XVIIIe siècle et aujourd’hui…

Aussi, l’ambition de LUMI sera également d’évoquer notre temps.

Et, pourquoi pas, de tracer des perspectives pour les décennies à venir.

Cet évènement a pour but de « lancer » le second numéro de la revue, qui sera mis en ligne courant mois de Juin

Cycle de séminaires en Humanités Environnementales

Le 12 juin en salle immersive à l'UMR LISA à partir de 14h, Grégory Quenet, Professeur des Universités en histoire de l'environnement vient donner une conférence dans le cadre du cycle de séminaires en Humanités Environnementales.

Sa conférence portera sur "L'histoire environnementale : une histoire en construction".

Cycle de séminaire en Humanités Environnementales

Le 31 mai en salle immersive à l'UMR LISA à partir de 10h, Albin Wagener, Maître de conférences en Science du langage vient donner une conférence dans le cadre du cycle de séminaires en Humanités Environnementales.

Sa conférence portera sur les "Récits climatiques : entre analyse de discours, design de récit et humanités environnementales".

Lab « I futuri di a lingua corsa »

Salute,

In u quadru di a Cattedra UNESCO Divintà in Mediterraniu – Devenirs en Mediterranée, avemu u piacè d’invità vi à participà à un Futures Literacy Lab nant’à a lingua corsa, u 30 di maghju di u 2023, da 9 ore è mezu à 5 ore è mezu dopu meziornu, nant’à u campu Mariani di a Facultà di Lettere, lingue, arte, scenze umane è suciale di l’Università di Corsica.

Sviluppatu dipoi quasi quindeci anni da l’UNESCO, stu mettudu participativu permette d’amparà megliu à anticipà è di capisce megliu u rollu di e nostre ripresentazione di u futuru in l’azzione ch’è no femu oghje. Senza imaginazione, senza lampu in u futuru, si sfonda u presente. Senza ripresentazione di u futuru, s’accrescenu i risichi di cunflittu è d’addisperu. Si tratta dunque d’aduprà i futuri ch’è n’imaginemu per custruisce megliu u futuru ch’è no camperemu. Purtatu nant’à a tematica di a lingua corsa, u nostru scopu hè di purtà ci à barattà inseme, in giru à i futuri prubabili è bramevuli di a lingua corsa è di a cursufunia. In stu periudu di trasfurmazione glubale, ci tocca à ripensà di modu cullettivu i nostri puteri d’agisce. Adduniscerà sta ghjurnata, sperti di a lingua corsa è di e lingue di u Mediterraniu. Seranu urganizati d’altri laburatorii, in un secondu tempu, cù studienti, lucutori è paisani.

Serà incaricatu di l’animazione di a ghjurnata un gruppu di dutturanti, in leia cù l’insignanti circadori di l’Università. Ghjuveranu sti travagli, e ricerche di i dutturanti in sociolinguistica è seranu ristituiti à l’inseme di l’attori.

Seriamu unurati di pudè cuntà nant’à u vostru impegnu. À ringrazià vi di cunfirmà a vostra presenza.

Développée depuis près de quinze ans par l’UNESCO, cette méthode participative permet de mieux apprendre à anticiper et de mieux comprendre le rôle de nos représentations du futur dans les actions que nous réalisons aujourd’hui. Sans imagination, sans projection dans le futur, c’est le présent qui se dérobe. Sans représentations du futur, les risques de détresse et de conflit s’accroissent. Il s’agit donc d’utiliser les futurs que nous imaginons pour mieux construire le futur que nous vivrons. Portant sur la thématique de la langue corse, notre intention est de nous amener à échanger ensemble, autour des futurs probables et désirables de la langue corse. Dans cette période de chocs globaux, il nous revient de repenser collectivement nos pouvoirs d’agir. La journée réunira des experts de la langue corse et des langues de Méditerranée. D’autres laboratoires seront organisés, dans un second temps, avec des étudiants ainsi que de simples locuteurs et citoyens.

Un groupe de doctorants sera chargé de l’animation de la journée, en lien avec les enseignants-chercheurs de l’Université de Corse. Les travaux serviront les recherches des doctorants en sociolinguistique et seront restitués à l’ensemble des acteurs.

Nous serions honorés et heureux de pouvoir compter sur votre participation. Nous vous remercions de bien vouloir confirmer votre présence.

Vous pouvez retrouver le programme complet ici : Prugramma bislinguu

Journée d’études « Giovanni della Grossa (1388-1464) Un regard insulaire sur la Méditerranée médiévale »

Notaire-chroniqueur au service des différents pouvoirs qui se sont succédés en Corse dans la première moitié du XVe siècle, Giovanni della Grossa est l’auteur de la première Historia di Corsica. Remanié par ses successeurs, Ceccaldi et Filippini, au XVIe siècle, le texte grossolano fut dès cette époque jugé très sévèrement, en raison de la « médiocrité du style » et de l’absence d’autorités textuelles. Relégué au rang d’un auteur rustique et naïf, amateur de « fables », Giovanni della Grossa est demeuré ignoré ou mal utilisé par les historiens en dépit de sa richesse culturelle. Puisant en partie sa source dans le mythe et la tradition orale, la Chronique nous plonge au cœur de la Corse médiévale, en nous livrant le regard d’un insulaire sur son île et sur la Méditerranée. Témoin privilégié de la longue guerre entre Gênes et la Couronne d’Aragon pour la « seigneurie de la mer » (Zurita) et des évolutions de la politique pontificale dans le contexte de la menace croissante des Turcs, Giovanni della Grossa livre une histoire de la Méditerranée occidentale telle qu’elle pouvait être perçue depuis les montagnes et les plaines de Corse. À la fin des années 1450, retourné dans son village de Grossa (Sartène) au terme d’une longue carrière, faite de pérégrinations entre la Corse, Naples, Gênes, la Sardaigne et Rome, Giovanni entreprit d’écrire l’histoire de son île afin de conserver la mémoire des lieux et des hommes, et de lutter ainsi contre l’ignorance de ses contemporains. S’étant frotté, lors d’un court séjour à la curie, au milieu des Humanistes de sa génération, Giovanni della Grossa se distingue par la précision chronologique, l’attention portée aux vestiges archéologiques et un intérêt prononcé pour l’Antiquité. À l’intersection de la tradition orale, de la culture chevaleresque et de l’historiographie, sa chronique constitue un « monument-document » (Le Goff) dont il reste à reconstituer les différentes strates et les réécritures successives. Grâce à une nouvelle édition numérique, elle se trouve au cœur d’un projet de recherche interdisciplinaire de l’UMR 6240 LISA :  corsemedievale.Huma-num.fr

Réunissant des spécialistes de la Corse et de la Méditerranée occidentale, cette journée d’études inaugure un cycle de rencontres scientifiques, visant à valoriser la Chronique de Giovanni della Grossa et à l’inscrire dans le corpus des chroniques occidentales du bas Moyen Âge.

Retrouvez le programme de cette journée : Programme

COLLOQUE DICTIONNAIRES ET CULTURE NUMÉRIQUE DANS L’ESPACE FRANCOPHONE

La lexicographie numérique est maintenant la norme et s’impose comme la manière usuelle de consulter les ouvrages de référence. C’est aujourd’hui en ligne que se renouvellent les pratiques de production, d’archivage, de diffusion et de consultation. Ce colloque s’intéresse à l’impact du numérique sur la conception, la production et la réception des dictionnaires de langue dans l’espace francophone et invite les spécialistes à réfléchir aux retombées de ces transformations sur la lexicographie en particulier, mais aussi sur la description de la langue au sens large, autant sur les plans linguistiques que sociolinguistiques.

Vous pouvez retrouvez le programme complet ici : Programme_colloque

E so vite facenu a nostra storia – Leurs vies font notre histoire

La Collectivité de Corse organise le jeudi 11 mai 2023 au centre culturel universitaire « Natale Luciani » une journée de rencontres et d’échanges inter-établissements scolaires dans le cadre de la 5ème édition de l’appel à projets intitulé « E so vite facenu a nostra storia – Leurs vies font notre histoire ».

Dans le cadre de ce projet L’UMR LISA, accueillera des lycéens de Bastia et de Sartène afin de réaliser des ateliers : immersion avec un casque de réalité virtuelle VR et la présentation du musée numérique « Les chefs-d’œuvre des grandes institutions culturelles nationales ».

Journée d’étude « La mémoire de l’éducation en Corse »

Morceau ou feuille entière, manuscrite le plus souvent, l’archive est une brèche du temps qui nous parvient ; mais encore faut-il que celle-ci ne soit pas trop abîmée pour être consultable ou que les fonds soient accessibles. Or, les archives ayant trait à l’éducation sont souvent difficiles à repérer ou lacunaires. À cet état de fait s’ajoute une histoire de l’éducation en Corse encore trop méconnue malgré la publication d’articles et d’ouvrages depuis les années 1990 selon Jacques Fusina (2003). Au-delà de ces sources écrites, existent les sources orales. Il importe d’exploiter et de valoriser ces différents types de sources afin de proposer une mémoire de l’éducation en Corse.

Au cœur de nombreux enjeux, les instituteurs sont des acteurs essentiels qu’il convient d’étudier plus finement. La richesse de leurs souvenirs – tant écrits qu’oraux – sont des témoignages précieux à recueillir et à transmettre. Après une première valorisation de cette mémoire au sein d’un parcours thématique sur le site de la M3C, il importe aujourd’hui de la restituer au plus grand nombre.

En présence d’instituteurs ayant participé au projet postdoctoral, cette journée d’étude se propose de présenter dans un premier temps cette mémoire orale des instituteurs corses (décennies 1940-1960) en s’appuyant sur les principaux points développés par les interviewés. Seront notamment mis en exergue leurs formations, leurs conditions de vie professionnelles ou encore leurs pratiques pédagogiques. La seconde partie de cette journée sera dédiée à un état des lieux de la recherche en histoire de l’éducation corse. Au-delà d’une réflexion sur l’évolution de la sphère éducative corse des XXe et XXe siècles, du maillage scolaire ou encore du rapport global/local, l’objectif de cette journée souhaite également témoigner de la variété, de l’importance mais aussi de l’accès aux sources dans l’écriture et la compréhension de cette histoire de l’éducation insulaire.

Retrouver le programme de cette journée en cliquant ici : Programme de la Journée d’étude «  La mémoire de l’éducation en Corse  »

SÉMINAIRE : ARCHIVES SONORES « VIVANTES » PATRIMOINE, LANGUE, CREATION ET TERRITOIRES INSULAIRES

A travers la présentation de modèles de plateformes numériques patrimoniales, cette séance envisage d’aborder différentes expériences acoustiques dans le domaine des Humanités numériques, en comprenant comment le numérique parvient à s’appliquer au monde des archives sonores et musicales. On y propose un état de lieux de quelques-unes des plateformes de ce domaine, leurs enjeux scientifiques et patrimoniaux et les questionnements soulevés par la mise en œuvre de nouvelles pratiques liées aux humanités numériques et à la science ouverte. Le débat portera également sur la question du patrimoine culturel immatériel de l’aire méditerranéenne et sa valeur ethnologique, linguistique ou encore musicologique

Programme

9h15 : Préparation visio, tests audio, accueil des participants

  • 9:30 : Christophe Luzi : Introduction – tour de table des participants.
  • 9:40 – Christophe Luzi : Présentation de la médiathèque numérique M3C
  • 10:00 – Richard Walter : La plateforme EMAN : d’une bibliothèque numérique classique à l’intégration de documents multimédias
  • 10:15 – Damien Delgrossi, Sébastien Dussol : Les archives sonores de la phonothèque du musée de la Corse, « Cosa / Fonds Repertorium CNCVOCE » genèse d’une méthodologie adaptée aux actuels usages et besoins numériques
  • 10:30 – Bernard Pazzoni : Bases de données et traditions poétiques musicales, leur hypothétique transmission
  • 10:45 – Philippe Salort : Présentation de la méthodologie de l’inventaire et de la plateforme numérique « L’inventariu »
  • 11:00 : pause
  • 11:10 – Joséphine Simonnot : L’expérience de la plateforme Telemeta pour les Archives sonores du Musée de l’Homme
  • 11:25 – Anas Ghrab : Présentation de bases de données audio pour le Web, expérience et projets en cours
  • 11:40 – Guillaume Pellerin : Présentation du player TimeSide Web service
  • 12:00 – Discussion et perspectives (modération : Joséphine Simonnot et…)
  • 12:30 : fin

Participants

  • Bernard Pazzoni : Conservateur en chef du Patrimoine (Collectivité de Corse). Chargé de documentation pour la base de données de la Phonothèque du Musée de la Corse. Ethnomusicologue, Docteur en Sciences Humaines et Sociales. Thèse de doctorat 2006. CID UNESCO à Athénes (Danse).
  • Damien Delgrossi, responsable de la phonothèque du musée de la Corse, Direction du patrimoine, Collectivité de Corse
  • Sebastien Dussol, titulaire d’un master 2 en musicologie, ingénieur contractuel CNRS, laboratoire PRISM, Université Aix-Marseille, (anciennement étudiant stagiaire à la phonothèque du musée de la Corse, Collectivité de Corse)
  • Joséphine Simonnot : Ingénieur de recherche CNRS, laboratoire PRISM, responsable de la valorisation des données audiovisuelles de la recherche. Coordinatrice du projet Corsica Sud Archives (COSA) et du projet Européen DECOSEAS (Archives Sonores de l’Asie du Sud-Est)
  • Anas Ghrab : Chercheur et ancien directeur du Centre des Musiques Arabes et Méditerranéennes / Responsable de différents projets liés aux archives sonores et aux humanités numériques / Fondateur de la Start-up LiSa Digit
  • Richard Walter : Ingénieur de recherche CNRS au laboratoire Théorie et histoire des arts et des littératures de la modernité (THALIM), unité mixte CNRS-ENS-Sorbonne nouvelle. Responsable de la plateforme EMAN (édition de manuscrits et d’archives numériques) qui accueille des projets d’édition numérique de différentes natures
  • Guillaume Pellerin : responsable musique, audio, Web, Département innovation et Recherche, IRCAM
  • Philippe Salort : Chercheur Inventaire en charge de la gestion des collections patrimoniales numériques de la Direction du Patrimoine, Collectivité de Corse