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POLI Jean-Dominique, TALAMONI Jean-Guy

Pascal Paoli, la révolution corse et Napoléon Bonaparte, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2017.

Dans le cadre de l’UMR CNRS 6240 LISA (Lieux Identités eSpaces et Activités) de l’Université de Corse, des travaux universitaires ont été réalisés dès 2004, sur « Le mythe de Napoléon et la Corse ». La Figure de « l’Empereur immortel » connaît depuis une dizaine d’années un retour profond. L’étonnante résurgence, en France comme dans le monde, de « cette âme du monde » (Hegel évoquant Napoléon à Iéna, 1806) se fonde sans doute sur la nature protéiforme de ses fondements. En 2014, la Collectivité Territoriale de Corse, à travers son Conseil exécutif, confie à l’UMR LISA le projet « Pascal Paoli, la Révolution corse et Napoléon Bonaparte : pour un projet scientifique et économique novateur », codirigé par Jean-Guy Talamoni et Jean-Dominique Poli, alliant plusieurs volets (scientifique, valorisation économique, transfert vers différents publics notamment scolaires, communication), pour une phase préparatoire de dix-huit mois, (2014-2015) permettant à la fois de concevoir et d’initier le projet dans ses différentes dimensions. Les Actes que nous publions concernent les séminaires de 2014-2015. L’ensemble des vingt-neuf contributions réunies sous les rubriques « Philosophie et imaginaire politiques », « Droit », « Représentations, patrimoine et valorisation », « Histoire » et « Enseignement et science », permettent de situer les enjeux.

LUZI Christophe

Fiori di Machja, autour de l’œuvre du poète corse Petru Santu Leca (1879-1951), Ajaccio : Editions Albiana, 2017.

Poète oublié, mais poète important de l’entre-deux guerre, Petru Santu Leca fut au cœur de l’effervescence littéraire de son époque. Son oubli, tenant sans doute au fait qu’il ne publia jamais de recueil est aujourd’hui réparé avec la réunion de ses compositions en corse et en français. Issues d’un manuscrit retrouvé et de poèmes parus dans les revues littéraires corses et continentales, c’est à une (re)découverte que nous invite Christophe Luzi. Celle d’un poète fin, d’une tendresse avouée, dont quelques textes mis en musique et devenues des classiques, tel Sottu à lu ponte ou Ti tengu cara, avaient maintenu la légende.

LANDRON Fabien

Nouveau cinéma sarde, la réappropriation identitaire à travers l’écran, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2017.

Une terre exotique aux mœurs archaïques, peuplée de bandits et marquée par la vendetta : c’est ainsi qu’a principalement été représentée la Sardaigne, pendant de nombreuses années, par un cinéma dit “sarde” s’inspirant des classiques de la littérature deleddienne et de certains faits divers, et le plus souvent réalisé par des non Sardes. L’image de l’île et de ses habitants a été forgée par le recours à un grand nombre de stéréotypes, parfois perçus comme outranciers par les spectateurs sardes. À la fin des années 80 apparaissent les premiers signes significatifs d’une “réappropriation” du cinéma sarde par les Sardes eux-mêmes. Progressivement (et surtout dans les années 2000), plusieurs réalisateurs proposent de nouvelles approches des représentations filmées de leur île, jusqu’à la constitution plus ou moins consciente d’un mouvement non officiel appelé “nouveau cinéma sarde” : G. Cabiddu, G. Columbu, P. Sanna, S. Mereu et E. Pau en sont les représentants. Cette étude se propose d’analyser, par le traitement des œuvres significatives et une approche sociologique du mouvement, le phénomène collectif du “nouveau cinéma sarde” et les démarches individuelles des auteurs qui le composent, plaçant l’identité au cœur de la question. Partant du modèle imposé par la littérature et le cinéma relatifs à la Sardaigne, les “nouveaux” cinéastes sardes ont su créer une cinématographie sarde basée sur l’interprétation et la ré-élaboration des stéréotypes, dans une démarche visant à offrir une nouvelle vision de l’île, de ses habitants et de leurs pratiques, à une instance spectatorielle hétérogène, à travers les différentes formes de distribution de leurs œuvres. L’auteur : Fabien Landron enseigne la langue et la culture italiennes à l’Université de Corse Pasquale Paoli, à Corte. Docteur en Études italiennes (diplômé de l’Université Paris 3 – Sorbonne Nouvelle), chercheur au sein de l’Unité Mixte de Recherche CNRS 6240 LISA, il est l’auteur de plusieurs articles en français, anglais et italien sur le cinéma italien contemporain ainsi que d’un ouvrage bilingue français-italien consacré à « Luigi Lo Cascio, acteur engagé/attore impegnato » (Ed. Albiana, 2015).

Eugène F.-X. GHERARDI

Giuseppe GRIMALDI DI RAPAGGIO, Description d’Orezza, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2017.

Ce texte oublié, la Breve Descrizione della Pieve d’Orezza e suoi confini, composé en vers dans la seconde moitié du XVIIIe siècle par fra Giuseppe Grimaldi de Rapaggio, moine franciscain, décrit un pays, une des pievi de la Castagniccia. Depuis le XVIe siècle, le territoire de la pieve d’Orezza se compose de quatre paroisses ou querini qui tire leurs noms respectifs de l’église paroissiale. Dans l’Orezza Suprana, la paroisse de Santa Margarita regroupe grosso modo les communes actuelles de Carcheto-Brustico, Carpineto, Piedipartino ; la paroisse de San Pietro rassemble Piedicroce, Pie d’Orezza, Stazzona ; la paroisse de San Michele réunit Nocario, Campana, Verdese. Enfin, la paroisse de San Mamiliano, la plus vaste en superficie puisqu’elle couvre l’Orezza Suttana c’est-à-dire le flanc Est de la vallée, réunissant Monacia, Piazzole, Parata, Rapaggio et Valle. Au moment où fra Giuseppe compose sa Descrizione, Orezza est un pays très densément peuplé. Ce qui frappera à la lecture de ce texte, c’est la connaissance particulièrement fine de la pieve décrite. De toute évidence, Giuseppe Grimaldi connaît parfaitement et intimenent cette région qui l’a vu naître et dans laquelle il vit. Se réclamant de la muse Clio, fille de Mnémosyne, le moine connaît tous les hameaux, tous les chemins et tous les sentiers, les cours d’eau, toutes les églises et toutes les chapelles ruinées, romanes ou baroquisées, toutes les montagnes aussi. Ce qui frappe le lecteur, c’est cette sorte de pérégrination dans laquelle nous entraîne fra Giuseppe. Peinture du réel par certains aspects, métaphorisation d’un territoire par d’autres. La Descrizione entraîne le lecteur dans un iter tout à la fois au ras du sol et faisant la part belle à l’histoire de sensibilités. Eugène F.-X. Gherardi est professeur à l’Université de Corse Pasquale Paoli, membre de l’UMR CNRS 6240 LISA.

DALBERA-STEFANAGGI Marie-José, RETALI-MEDORI Stella, TOGNOTTI Aurelia Ghjacumina

Nouvel Atlas Linguistique et ethnographique de la Corse, Volume 4, Le lexique de l’agriculture, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2017.

La thématique agricole, objet du NALC IV, est récurrente dans les travaux géolinguistiques traditionnels. Dans le programme NALC-BDLC, l'agriculture fait l'objet d'environ 600 questions et est complétée par le volet relatif à l'élevage qui sera la thématique du prochain volume. Les questions sont ventilées par activités et elles représentent de façon significative, au même titre que d'autres thèmes du programme où la dimension ethnographique est saillante, le renouvellement méthodologique de la conception du questionnaire d'enquêtes. Les enquêtes retranscrites dans cet ouvrage représentent une quarantaine d'années de pratique de terrain. (298 p.)

CRASTES Fabienne (dir.)

L’étranger Altérité, altération, métissage, Ajaccio : Albiana, 2017.

, La question de l’étranger interroge le rapport à soi-même et à l’autre. Qu’elle soit individuelle ou collective, la notion d’identité semble indissociable de la notion d’altérité, l’une définissant l’autre, dans la perception paradoxale d’une perpétuelle et inévitable porosité de leurs caractères. Si la thématique de l’étranger n’est en soi pas bien originale et les questionnements qu’elle suscite ne sont guère nouveaux, ces derniers n’en demeurent pas moins nécessaires et prégnants. D’autant plus dans un contexte de fragmentation, de décomposition de nos sociétés, dans la « modernité liquide » décrite par Zygmunt Bauman, où de nombreuses formes de pouvoir tendent à imposer des modèles dichotomiques structurels qui annihilent la complexité du monde. Au croisement de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie, de la psychanalyse, de la philosophie, de la littérature, de la linguistique, la question de l’étranger constitue l’un des grands enjeux de la vie en société. Dans cet ouvrage issu des Rencontres Universitaires Internationales « L’étranger : altérité, altération, métissage », organisées par l’université de Corse –UMR CNRS 6240 LISA (Lieux Identités eSpaces et Activités) -qui ont eu lieu à Corte les 7, 8, 9 octobre 2015, se mêlent des champs disciplinaires, des approches, des perspectives diverses, mais également des espaces et des époques. Car interroger l’étranger, c’est aussi interroger le passé et la mémoire. Il s’agit donc de donner à entendre à travers ces regards croisés de chercheurs une parole en archipel que nous avons souhaitée créatrice de ponts et de passages. Le parcours de lecture qui en découle s’articule autour des intitulés « Regard sur soi, regard sur l’autre », « Langue de l’autre ou autre langue », « Figures et représentations de l’étranger » et enfin « Migrations, (re)construction, Xenia ». Sous la direction de Fabienne Crastes, professeur agrégé d'espagnol, Docteur en langues et littératures romanes, ESPE, Université de Corse.

CERTHOUX Gilles, DEGEORGE Jean-Michel, LAMETA Nathalie, LEGER-JARNIOU Catherine, LE GOFF Hervé

Entrepreneuriat, Editions Dunod, Coll. « Openbook Licence/Bachelor », 2016.

Qu’est-ce que l’entrepreneuriat ? Comment s’imaginer et devenir entrepreneur ? Comment construire son projet et le fiabiliser ? Quel processus mettre en œuvre ? Comment définir un Business Model compétitif ? Comment construire un Business Plan cohérent ? Alliant théorie et pratique, ce manuel met l’accent sur l’acquisition des méthodes et des compétences indispensables à tout étudiant pour réussir son diplôme (Licence, Ingénieur, Bachelor ou DUT) ou son projet entrepreneurial. Il propose : • des situations concrètes pour introduire les concepts ; • un cours visuel et des conseils méthodologiques pour acquérir les connaissances fondamentales en entrepreneuriat ; • de nombreux exemples, des cas d’entreprises détaillés (BlaBlaCar, GuestApp, DropBox, i-Demenager, Talentroc, AlterEco, etc.) et des éclairages professionnels pour concrétiser le lien entre concepts académiques et pratiques entrepreneuriales ; • des applications progressives et variées (QCM, études de cas, activités) et leurs corrigés détaillés pour s’évaluer et s’entraîner.

HOARAU Jean-François (dir.)

Spécialisation touristique et vulnérabilité, réalités et enjeux pour le développement soutenable des petits territoires insulaires, Paris : L’Harmattan, 2016.

Très tôt, le tourisme est apparu comme la solution la plus pertinente pour instaurer une croissance dynamique et permettre le développement des petits espaces insulaires. Les études empiriques ont fait apparaître un lien positif significatif entre les recettes touristiques et la croissance du PIB pour les petites économies insulaires touristiques. De manière plus précise, « la stratégie touristique pourrait-elle être un facteur de développement durable pour les petites économies insulaires ? ».

ARRIGHI Jean-Laurent et BERETTI Francis (dir.)

Vico Sagone, regards sur une terre et des hommes, Ajaccio : Editions Alain Piazzola, 2016.

Cet ouvrage réalisé sous la direction des professeurs Jean-Laurent Arrighi et Francis Beretti réunit les communications de dix-huit auteurs qui portent leurs regards éclairés sur la commune de Vico-Sagone dans des domaines aussi variés que l'archéologie, l'histoire politique, militaire, médicale ou religieuse mais également la généalogie, la toponymie, la littérature, la peinture, la sculpture ou encore l'art du vitrail, de l'héraldique, l'architecture et l'urbanisme. Depuis les origines, cette commune, qui joua un rôle majeur dans le centre - ouest de la Corse, est riche d'une histoire singulière et dense mais hélas encore très largement méconnue. Depuis l'Antiquité et pendant plus d'un millénaire, Sagone sera en effet la capitale de l'un des cinq diocèses de l'île alors que Vico, après avoir été la capitale politique des Seigneurs de Leca, deviendra le chef-lieu d'une province, d'une juridiction puis le siège d'une sous-préfecture. Du dernier Comte de Corse Jean-Paul de Leca à Sampiero Corso et son fils Alphonse d'Ornano, jusqu'à Danielle Casanova, Jean-Toussaint Desanti, Petru Rocca, ou Marie Susini, Vico peut se prévaloir d'avoir été une terre propice à la floraison de grands noms de l'histoire ou de la littérature. De ses premières statues-menhirs à l'œuvre sculptée de Damaso Maestracci en passant par les sublimes peintures italiennes de la collection Fesch comprenant un Giorgio Vasari, cette commune peut également s'enorgueillir de posséder un ensemble d'œuvres d'art de tout premier plan. L'approche pluridisciplinaire proposée par ces regards croisés amorce, par cette publication, la réhabilitation de la mémoire unique et encore sous-estimée des deux capitales oubliées de ce territoire de la Corse.

GRAZIANI Antoine-Marie (traduction et notes)

Chronique de la Corse : des origines à 1546 / Giovanni della Grossa et Pier' Antonio Montegiani, Ajaccio : Éditions Alain Piazzola, 2016.

Si l'histoire de la Corse est assez bien connue pour les périodes moderne et contemporaine, il n'en va pas de même pour la période médiévale. Cette méconnaissance est due en grande partie à la pauvreté et à l'extrême dispersion des sources. La Corse sort de son isolement à la fin du XIe siècle, à un moment où les Sarrasins sont définitivement chassés de Méditerranée occidentale et où le pape Grégoire VII confie à l'évêque de Pise Landolfo la très difficile mission de replacer la Corse sous le gouvernement pontifical. L'île passe sous l'autorité pisane jusqu'à la fin du XIIIe siècle, au moment de la plus grande bataille navale du Moyen Âge, entre Pise et Gênes, La Meloria, en 1284. Mais ce sont deux événements qui changent alors la donne : un événement extérieur, la décision du pape Boniface VIII qui cède le gouvernement de la Corse et de la Sardaigne au roi d'Aragon en 1297 ; un événement intérieur, la révolution anti-seigneuriale de 1358, suivie de la dédition de l'île à Gênes, qui crée les conditions d'une domination de Gênes. Cette domination est remise en cause par l'alliance entre les rois d'Aragon, au nom de leurs droits, et les seigneurs cinarchesi du sud de la Corse. On comprend dès lors que, dans ce contexte, on ait pu parler d'une « tyrannie » du texte de la chronique de Giovanni de la Grossa, tant celui-ci paraît fondamental pour l'histoire médiévale de la Corse en lui offrant une sorte de colonne vertébrale chronologique. Mais le texte de Giovanni et de son continuateur Pier'Antonio Montegiani ne se résume pas à son intérêt historique : de la découverte mythique de l'île par Cor le Troyen, époux de Sica, à l'épisode des Giovannali, en passant par la mouche pesteuse d'Orsolamano, de la naissance des seigneurs Cinarchesi à travers une reconquista effectuée par le comte romain Ugo Colonna contre des princes musulmans à la création du portrait légendaire d'Arrigo Bel Messere, le texte de la chronique n'a cessé de fournir des images fortes et des motifs de discussion sans fin. L'édition que nous proposons n'a pas pour but de mettre un terme à ces débats mais d'offrir au lecteur, grâce à un travail important sur les manuscrits, un texte régénéré et complété, et par l'adjonction d'un important appareil critique, la possibilité de discuter le texte et un état des recherches en cours. Quant au texte de Montegiani, il est pour la première fois traduit et discuté.

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