Chaire Paul Valery – Session Octobre 2017 « Géopolitique de la Méditerranée »

Chaire ESPRIT MEDITERRANEEN Paul Valéry

Thème de l’année : L’esprit des lieux
La Méditerranée est un lieu commun qui relie une multiplicité de peuples, de paysages, de langues et de systèmes de pensée. Les invités de la Chaire aborderont cette année la question des rapports entre nature et société de divers points de vue. Ils interrogeront la construction de l’espace urbain, les traditions populaires d’hier et d’aujourd’hui et l’équilibre géopolitique méditerranéen.

SESSION D’OCTOBRE : Géopolitique de la Méditerranée

La Méditerranée élargie
Invité de la session : Société Internationale des Historiens de la Méditerranée (SIHMED)

Pour sa session d’automne, la Chaire Esprit méditerranéen donne carte blanche à la Société Internationale des Historiens de la Méditerrannée (SIHMED) qui oeuvre depuis vingt ans à la diffusion des connaissances, à la collaboration scientifique et à la promotion de l’enseignement d’une histoire méditerranéenne “élargie”, c’est-à-dire perçue dans sa globalité et dans ses relations au monde.
La SIHMED tiendra à Ajaccio son congrès annuel organisé par Antoine-Marie Graziani (UCPP/UMR LISA), membre du Conseil de Direction, en présence de son président Nikolas Jaspert (Université de Heidelberg) et de sa vice-présidente Sylvia Marzagalli (Université de Nice et IUF).
Trois membres éminents de la SIHMED, spécialistes des équilibres géopolitiques méditerranéens, donneront une série de conférences exceptionnelles à Bastia, Corte et Ajaccio :

Mardi 3 octobre, Bastia, Musée d’Art et d’Histoire
18h. Conférence de Tuomo Melasuo
Les Pays Nordiques partenaires actifs dans le processus euro-méditerranéen depuis 1995

Tuomo MELASUO, professeur émérite en Recherche sur la paix et les conflits à l’Université de Tampere (Finlande) où il a également dirigé le Tampere Peace Research Institute (TAPRI) dans lequel il a initié un Projet de Recherches sur la Méditerranée. Il a  longtemps été vice-président du MOST (Management of Social Transformation programme) à l’UNESCO, et membre du Conseil consultatif de la Fondation Anna Lindh à Alexandrie, fondation à laquelle est également associée la SIHMED. Ses travaux portent particulièrement sur l’histoire contemporaine de l’Afrique du Nord et les dialogues interculturels ainsi que sur la coopération internationale, les relations euro-méditerranéennes et les questions socio-économiques.

Mercredi 4 octobre, Corte , Bibliothèque Universitaire, salle formation
10h. Table-ronde animée par Antoine-Marie Graziani

Rencontre des professeurs Tuomo Melasuo et László Nagy avec les chercheurs de l’UMR LISA

Jeudi 5 octobre, Corte, Campus Mariani, salle B4 001
14h. Conférence de László Nagy
La Méditerranée dans la politique extérieure de la Hongrie (époque moderne et contemporaine)

László NAGY, professeur d’histoire contemporaine à l’Université de Szeged (Hongrie), s’intéresse particulièrement aux questions liées aux minorités, à la décolonisation dans le sud de la Méditerranée, aux échanges transfrontaliers et aux changements d’équilibre géopolitiques après la Seconde Guerre Mondiale. Membre de l’Académie des Sciences de Hongrie ainsi que de plusieurs académies internationales, c’est aussi un fidèle ami de la Corse. Il est associé à divers partenariats avec l’Università Pasquale Paoli et a dirigé un livre d’hommage international au regretté Antoine-Laurent Serpentini (Mélanges Serpentini, Université de Szeged, 2014).

Vendredi 6 octobre, Ajaccio, Bibliothèque Fesch
18h. Conférence de Salvatore Bono
Une Méditerranée élargie

Débat animé par Nikolas Jaspert, président de la SIHMED, et Silvia Marzagalli, Vice-présidente.
Salvatore BONO, professeur émérite de l’université de Pérouse (Italie) et fondateur de la SIHMED, est le grand spécialiste de la question de l’esclavage en Méditerranée à l’Epoque Moderne. Au cours de cette soirée il exposera les enjeux actuels d’une approche globale de l’espace méditerranéen et dédicacera son dernier ouvrage, Schiavi. Una storia mediterranea (XVI-XIX secolo) publié à Bologne en 2016.

Séminaire « Les paysages antiques : actualités de la recherche sur le site d’Aleria » Franck ALLEGRINI-SIMONETTI, Archéologue (CTC)

Nouvelles données archéologiques de terrain sur le site antique d’Aleria

Depuis 2010, le site de la ville antique fait l’objet d’un programme de recherche mêlant bilan des connaissances et acquisition de données nouvelles, ceci afin de clarifier les bases de la reprise des activités scientifiques prévue pour les années à venir.

Ce programme qui s’achèvera fin 2018 intègre notamment une campagne de relecture du bâti antique complétée par une prospection géophysique destinée à connaitre les limites, la configuration et la densité du tissu urbain présent sous les sédiments. Ces deux grandes composantes du programme marquant la base d’une représentation plus complète de la ville dans ses composantes matérielles, sa chronologie, son étendue et ses configurations organiques.

Depuis quelques années, l’image de la ville a également été enrichie par les apports de l’archéologie préventive. En particulier, sur la limite nord de la ville, dans le quartier de l’actuel hameau du fort où se trouve le musée départemental d’Archéologie et ses dépendances.

En tout, ce sont plus de 7Ha  de surface prospectée et 700 M2 de sols fouillés livrant divers contextes domestiques, urbains, funéraires et religieux sur une chronologie établie entre l’Antiquité et l’époque Moderne.

Colloque international « Diversité Culturelle & citoyenneté : enjeux éducatifs à l’heure de la globalisation »

Un débat existe depuis au moins le XVIIIe siècle sur la définition de la citoyenneté. La France a longtemps constitué le paradigme d’une conception du citoyen pensée comme l’aboutissement d’un processus d’émancipation vis-à-vis de l’appartenance à différents collectifs. Les pays anglo-saxons se réfèrent plutôt à la primauté des individus défendant leurs droits et leurs intérêts. L’histoire a largement été faite de compromis entre ces deux idéaux, mais le débat a été ravivé depuis quelques années, à la fois par l’importance des migrations et par l’affirmation des identités régionales. C’est ce débat que le colloque souhaite aborder en prenant le point de vue des politiques d’éducation.

La fin du XXe siècle a été marquée par la montée en puissance de la revendication de valeurs et d’intérêts propres aux communautés humaines attachées à certains territoires. Au cœur de la thématique du colloque sont les conditions de la reconstruction du projet démocratique dans les régions du monde qui ont engagé une démarche de reconnaissance des différences. La reformulation de la citoyenneté en situation de diversité culturelle est initiée à des échelles variables : il peut s’agir des États nations qui se sont constitués au XIXe siècle, mais aussi de nations sans État, de régions internes aux États ou transfrontalières ou de grands ensembles transnationaux.

Comment, dès lors, répondre au défi des revendications liées aux territoires d’origine ou de résidence des citoyens, si la mission de l’éducation civique et morale maintient la prééminence du projet d’émanciper les individus de tous les groupes particuliers qui agissent sur eux ? Est-il encore possible de justifier « l’indifférence aux différences » comme mode d’éducation, dans des ensembles territoriaux soumis au double tiraillement d’une culture mondialisée et, à l’inverse, de références identitaires de plus en plus fragmentées, repliées sur des territoires infra-, supra- ou transnationaux ?

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Autres photos du colloque

Bilan du colloque en quelques lignes :
225 participants
27 nationalités
23 ateliers
19 symposiums

Ce colloque a été porté par l’UMR CNRS LISA 6240, par l’Association Francophone d’Education Comparée (AFEC), par l’Association Internationale des Sociologues de Langue Française (AISLF). En marge du colloque s’est tenu à la Bibliothèque universitaire le congrès du Conseil Mondial des Sociétés d’Education Comparée.

Workshop « Performance de la Culture et Invariants 2017 »

Le workshop intitulé « Performance de la Culture et Invariants 2017 », fait suite aux rencontres qui se sont tenues en 2014, 2015 et 2016 à la même époque à l’Université de Corse.
Dans le cadre de l’UMR 6240 LISA (équipe ICPP), il s’agira de poursuivre les travaux et d’illustrer cette thématique dans la perspective interdisciplinaire offerte par les SIC, avec la participation des chercheurs de renommée internationale.
Ce workshop est destiné principalement aux étudiants des Sciences de l’Information et de la Communication, aux étudiants de la FLLASHS, aux doctorants et aux collègues intéressés. Il est également ouvert au public.

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