Séminaire « Les espaces de la Corse médiévale : Paysages et acteurs du monde rural »

Nouvelle Bibliothèque Universitaire
Campus Grimaldi, Corte

Le Laboratoire Lieux, Identités, eSpaces et Activités (CNRS-Université de Corse) organise le mercredi 23 mars un séminaire sur le thème « Les espaces de la Corse médiévale : paysages et acteurs du monde rural ». Placée sous la responsabilité scientifique de Jean-André CANCELLIERI, Professeur à l’Université de Corse, et Vannina MARCHI VAN CAUWELAERT, Maître de conférences à l’Université de Corse, la manifestation débutera à partir de 10h dans les locaux de la nouvelle Bibliothèque Universitaire (Campus Grimaldi) à Corte.

Les espace de la Corse médiévale
L’histoire de la Corse médiévale ne peut pas, ne doit pas s’écrire uniquement d’après les sources émanant des puissances méditerranéennes qui ont été les tutrices de l’île entre le XIe et le XVe siècle (Saint-Siège, Pise, Gênes, Aragon) ni de leurs seuls relais urbains (Bonifacio et Calvi surtout). Aussi bien, le premier séminaire des médiévistes de l’Université de Corse « Les espaces de la Corse médiévale » entend mettre en valeur le champ de l’histoire rurale de l’île, de ses hommes et de ses femmes, de ses ressources et de ses paysages à travers une pléiade d’approches complémentaires : rares mais riches documents écrits, toponymie, archéologie des églises et chapelles mais aussi de plus en plus, demain, des châteaux et des habitats paysans.
Ce premier séminaire se veut donc à la fois un bilan des perspectives d’enquête et un acte de foi dans la recherche historique et archéologique du «millénaire médiéval » de la Corse.

PROGRAMME

> 10h : Jean André Cancellieri (Université de Corse), Introduction

> 10h30 : « L’image des champs au Moyen Age : quelles représentations ? »
Pierre Portet, Directeur des Archives Départementales de Corse-du-Sud

> 14h : « L’organisation seigneuriale des terroirs d’après les statuts du Cap Corse (XIVe-XVIe siècles) »
Vannina Marchi van Cauwelaert (Université de Corse)

> 14h30 : « Les possessions monastiques dans la Corse médiévale. Documentation écrite et architecture »
Paola Camuffo (Université de Corse)

Questions, échanges et conclusion.

CHAIRE ESPRIT MEDITERRANEEN PAUL VALERY « Chaké MATOSSIAN L’Arménie imaginaire »

CHAIRE ESPRIT MEDITERRANEEN PAUL VALERY
(UMR CNRS 6240 LISA / Ecole doctorale / Fondation de l’Université)
Thème de l’année 2016 : Mémoire des arts
La Chaire Paul Valéry invite chaque année quatre professeurs de renommée internationale qui représentent des champs disciplinaires et géographiques complémentaires, tout en se singularisant par leur approche des liens entre des savoirs oubliés et la recherche de nouvelles interprétations du monde. La constante nécessité des arts dans la société est indissociable de la fonction mémorielle des images, mais si la mémoire sert à former les images, elle peut leur redonner sens en articulant l’ancien et le nouveau, le proche et le lointain, le singulier et le pluriel. C’est à cette énigmatique force de liaison que les quatre sessions de l’année 2016 seront consacrées, à partir de points de vue très différents : de mars à juin il sera question des représentations de soi, des relations entre texte et image et du questionnement archéologique, la session d’octobre s’intéressera au cinéma.
29-31 MARS 2016
Chaké MATOSSIAN
L’Arménie imaginaire
Chakè Matossian, professeure à l’Académie Royale des Beaux-Arts de Bruxelles (Ecole Supérieure des Arts), est Docteur en Philosophie de la Communication et a enseigné à l’Université Nouvelle de Lisbonne de 1981 à 1993. Elle a publié de nombreux ouvrages et articles dans des revues spécialisées en esthétique et sciences humaines (Traverses, Furor, Coloquio/Artes, La Part de l’OEil) et a collaboré à diverses publications collectives (Les Entretiens de la Garenne-Lemot, L’Art moderne et la question du sacré, Rousseau et le spectacle, Le corps transparent) ainsi qu’à des catalogues d’artistes. Ses travaux sur les représentations de l’Arménie dans la philosophie et dans les arts de l’Antiquité à la Renaissance ouvrent un champ de recherches totalement inexploité et remettent en question bien des idées reçues. Principales publications : « Et je ne portai plus d’autre habit » : Rousseau l’Arménien (Genève, 2014), Des admirables secrets de l’Ararat. Vinci, Dürer, Michel-Ange sur les traces d’Er et de Noé, (Bruxelles, 2009), Saturne et le sphinx. Proudhon, Courbet et l’art justicier (Genève, 2002), Espace public et représentations (Bruxelles, 1996)
Interview en ligne : http://www.acam-france.org/bibliographie/livres/matossian-chake-admirablessecrets.mp3
PROGRAMME DES SEMINAIRES
L’Arménie imaginaire et la représentation de soi
Léonard de Vinci, pris dans le déluge, se déclare ambassadeur en Arménie. Dürer, marqué par son séjour à Venise, se peint sur le Mont Ararat. En 1762, Rousseau adopte l’habit arménien qu’il affirmera porter jusqu’à ses derniers jours : « Et je ne portai plus d’autre habit ». Pourquoi la relation que ces trois auteurs établissent avec l’Arménie restetelle si peu connue, ignorée ou même passée sous silence, voire méprisée ? Il importe de souligner la personnalité visionnaire et prophétique de Vinci, Dürer et Rousseau pour saisir leur rattachement à un lieu tout à la fois mystique, imaginaire et réel en accord avec les problèmes qui les hantent comme le déluge, la résurrection et le devenir des âmes. Ch. Matossian s’attache à montrer qu’à travers l’Arménie se tisse un lien non seulement avec Noé sauvé sur l’Ararat, avec quelques saints et martyrs, mais encore, et plus secrètement, avec Platon, à travers le personnage d’Er l’Arménien dont Socrate rapporte le récit.
Mardi 29 mars, CORTE, Campus Mariani, Amphi Ribellu
14h. Séminaire Léonard de Vinci et Albert Dürer : autoportraits en Arménie
16h. Projection-débat du film Sayat nova de Sergueï Parajdanov (1969), avec Jean-Joseph Albertini et Dominique Degli Esposti
Mercredi 30 mars, CORTE
14h. Campus Mariani, salle B1 102 Séminaire Rousseau en habit d’Arménien : l’autre identité
16h30. Campus Grimaldi, Bibliothèque Universitaire Rencontre avec les chercheurs et visite de l’exposition de livres sur l’Arménie (histoire, culture, littérature, arts)
Jeudi 31 mars, AJACCIO, Musée Fesch
17h. Conférence L’Arménie des peintres de la Renaissance

Journée Don Quichotte en Corse

Dans le cadre du 400ème anniversaire de la mort de Cervantès et dans la continuité de la Chaire Esprit méditerranéen Paul Valery, la Fondation de l’Université de Corse et le Laboratoire Lieux, Identités, eSpaces et Activités (CNRS-Université de Corse) organisent une journée « Don Quichotte in Corsica ». Celle-ci se déroulera le jeudi 14 avril à Corte et à Bastia. Cette rencontre, coordonnée par Nestor Salamanca et Marie-Pascale Castelli de la Filière Espagnole de l’Université de Corse, où conférences, lectures, interludes musicaux sont au programme, remettra en mémoire la popularité de la figure de Don Quichotte dans la culture corse. Don Quichotte en Corse La redécouverte d’une exceptionnelle traduction en langue corse de Don Quichotte datant de 1925 est l’occasion de célébrer les 400 ans de la mort de Cervantès, en avril 1616. Cette rencontre associera des spécialistes de littérature espagnole du Siècle d’or et de langue corse à des lecteurs et interprètes qui évoqueront l’importance du roman de Cervantès dans l’histoire, la littérature, les arts et la pratique de la traduction jusqu’à nos jours. L’édition originale du Don Chischiotte corse et sa réédition par les éditions Albiana dans la nouvelle collection “Estru Mediterraniu” seront présentées à l’occasion de cette journée. La nouvelle édition trilingue de cette traduction, préfacée par Jacques Thiers, a été préparée par Orlando Forioso, Marie-Pascale Castelli et Françoise Graziani. Christian Ruspini et Henri Olmetta (Compagnie TeatrEuropa di Corsica) accompagnés par Maxime Bertrand à la guitare, avec la participation des enseignants et des étudiants de la Licence d’Espagnol de l’Université de Corse. Programme Spaziu universitariu Natale Luciani, Campus Mariani, Corte 10h : Conférences > Philippe Rabaté (Université Paris 10 Nanterre), Les voyages de Don Quichotte > Michel Rizo (Université de Corse), La vérité par le corps > Françoise Graziani (Université de Corse), Lecture, traduction, interprétation : ce que déplace Don Quichotte
> Jacques Thiers (Université de Corse), Don Chisciotte en Corse 12h. Lecture-spectacle Autour de séquences du film d’Orson Welles, lecture d’extraits du Don Quichotte dans sa langue et plusieurs autres (dont le corse) par Orlando Forioso, Christian Ruspini et Henri Olmetta (Compagnie TeatrEuropa di Corsica) accompagnés par Maxime Bertrand à la guitare, avec la participation des enseignants et des étudiants de la licence d’espagnol. Médiathèque Alb’oru, Bastia > 18h30 : Table-ronde avec Philippe Rabaté et Michel Rizo > 20h : Concert-lecture avec Sandrine Luigi et la Compagnie TeatrEuropa

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Présentation de l’ouvrage en hommage à Antoine Laurent Serpentini « Aere perennius »


Présentation de l’ouvrage
en hommage à Antoine Laurent SERPENTINI
« Aere perennius »

Spaziu universitariu Natale Luciani
Campus Mariani, Corte
L’ouvrage collectif « Aere Perennius, Hommages à Antoine Laurent Serpentini » (éditions Albiana), réalisé sous la direction de Christophe Luzi, Eugène Gherardi et Didier Rey, et avec le soutien du Laboratoire Lieux, Identités, eSpaces et Activités (CNRS / Université de Corse), sera présenté par ses auteurs le jeudi 14 avril à 16h au Spaziu universitariu Natale Luciani (campus Mariani) à Corte.

Aere Perennius
Le 17 octobre 2012, Antoine Laurent Serpentini disparaissait brutalement, laissant un grand vide à l’Università di Corsica et tout particulièrement à la Faculté des Lettres, Langues, Arts, Sciences Humaines et Sociales où il exerçait depuis plusieurs années et à laquelle il était attaché. Beaucoup de membres de la communauté universitaire connaissaient Antoine Laurent Serpentini depuis fort longtemps, et ils avaient pu apprécier un homme qui ne s’était jamais démis de ces qualités essentielles : rigueur, franchise, fidélité.

Observateur perspicace, le professeur d’Histoire moderne aura contribué à mieux nous faire connaître et aimer un pays, la Corse, dans sa dimension historique. L’idée de rendre hommage à Antoine Laurent Serpentini sous la forme classique d’un ouvrage collectif s’est donc imposée spontanément au sein de la communauté universitaire, en raison de l’ampleur de son implication au service de la jeunesse corse et de la société de la connaissance.

 

Le 17 octobre 2012, Antoine Laurent Serpentini disparaissait brutalement, laissant un grand vide à l’Università di Corsica et tout particulièrement à la Faculté des Lettres, Langues, Arts, Sciences Humaines et Sociales où il exerçait depuis plusieurs années et à laquelle il était attaché. Beaucoup de membres de la communauté universitaire connaissaient Antoine Laurent Serpentini depuis fort longtemps, et ils avaient pu apprécier un homme qui ne s’était jamais démis de ces qualités essentielles : rigueur, franchise, fidélité. Observateur perspicace, le professeur d’Histoire moderne aura contribué à mieux nous faire connaître et aimer un pays, la Corse, dans sa dimension historique. L’idée de rendre hommage à Antoine Laurent Serpentini sous la forme classique d’un ouvrage collectif s’est donc imposée spontanément au sein de la communauté universitaire, en raison de l’ampleur de son implication au service de la jeunesse corse et de la société de la connaissance. Présentation réalisée le jeudi 14 avril 2016 au Spaziu universitariu Natale Luciani à Corte.

 

Rencontres universitaires internationales « L’étranger : altérité, altération, métissage »

La question de l’étranger interroge le rapport à soi-même et à l’autre. Qu’elle soit individuelle ou collective, la notion d’identité semble indissociable de la notion d’altérité, l’une définissant l’autre, dans la perception paradoxale d’une perpétuelle et inévitable porosité de leurs caractères. Lorsque le « moi » désigne l’autre en l’affublant du qualificatif d’étranger, il se livre à une mise à distance qui implique la notion de territoire et s’inscrit dans une dialectique du dedans et du dehors, l’étranger se trouvant relégué à la frontière qui parfois devient la marge. La question du regard sur soi, sur le groupe, sur l’autre, fondamentale dans l’appréhension de l’étranger, induit des relations d’inclusion ou d’exclusion et convoque les notions de l’un et du multiple, du soi (ipse) et de l’autre.

Mais qu’est-ce qu’être étranger dans nos sociétés modernes ? À l’heure de la mondialisation économique, des échanges et de la circulation des hommes, des idées et des savoirs, les mouvements migratoires contribuent à une nouvelle perception de la rencontre avec cet autre jadis lointain, cet étrange inconnu -noble étranger ou inquiétante figure-, cette « figure du dehors » (Kenneth White) ou cette image stéréotypée, générant parfois un sentiment de méfiance. Les bouleversements suscités fragilisent le concept d’état-nation et conduisent à des reconfigurations, des altérations, et des interactions à la fois culturelles, religieuses et linguistiques qu’il convient d’étudier car elles influent sur les cultures européennes et bousculent les formes possibles de l’appartenance. L’éclatement de l’unité, le métissage, la « contamination », les configurations « multi » -culturelles, linguistiques, ethniques…-, la créolisation de l’Europe (Édouard Glissant) interrogent notre rapport à l’autre et au monde.

Au croisement de l’histoire, de la sociologie, de l’anthropologie, de la psychanalyse, de la philosophie, de la littérature, de la linguistique, la question de l’étranger constitue l’un des grands enjeux de la vie en société, offrant des perspectives de recherche tant dans le domaine des sciences humaines que dans les arts, le cinéma, le théâtre et la littérature.

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