Cycle de séminaires « Les humanités numériques au coeur du patrimoine culturel »

Avec l’explosion des nouvelles technologies, les contenus scientifiques et culturels sont diffusés de plus en plus de fréquemment par le biais du numérique ; l’apparat critique qui les accompagne tend également à se sophistiquer. De pratiques inédites de lecture, d’exploitation, de diffusion s’instaurent. Pour appréhender ces phénomènes nouveaux, une discipline émerge : les Humanités numériques. Sa définition encore mouvante aujourd’hui tend à s’accorder sur la création de nouvelles connaissances dans les disciplines des humanités et des sciences sociales. Les changements, radicaux et profonds, ne sont pas uniquement d’ordre technique mais aussi épistémologique, sociologique, cognitif.

Qui plus est, les contenus numériques doivent respecter les bonnes pratiques qui leur sont affiliées. Structurés et documentés selon des formats standards et interopérables, ils posent sous nos yeux de nouveaux objets de savoir qui nécessitent des outils d’exploitation ainsi que des processus de visualisation innovants.

Ces techniques de visualisation deviennent un enjeu crucial auquel sont confrontés tous les projets d’édition et de gestions de contenus numériques. Elles permettent par exemple de mettre en évidence les aspects ignorés d’une œuvre, d’étayer une étude, d’approfondir une piste de recherche ou encore de fournir des preuves à un raisonnement. Mais il faut pour cela, se sensibiliser à de nouveaux modes de lecture et d’acquisition des documents encodés.

Notre séminaire exposera les principales initiatives et les pratiques liées aux Humanités numériques afin d’éditer et d’exploiter du contenu culturel. La publication numérique répond à des principes d'encodage capables d’interpréter la diversité des significations textuelles dans des balises informatiques. L’objectif n’est pas toutefois de former à un outil ou une méthode : cela réduirait l’envergure d’une discipline en voie d’émergence. Nous souhaiterions plutôt fournir un aperçu historique des enjeux et proposer des éléments d’approche dans la gestion du patrimoine culturel.

Séance 1 : lundi 8 novembre 2021, 9h-11h - Protection du patrimoine scientifique et technique et outils numériques  (Ministère de l’Intérieur) 

« La question actuelle liée à l’impact des usages sociaux du numérique au sein de notre quotidien n'est pas de savoir s'il va y avoir une attaque informatique, mais plutôt de prévoir quand elle va se produire. À l’aide d’illustrations concrètes basées sur des documents audiovisuels, l’objet de cette intervention est de faire prendre conscience des risques liés à l'utilisation des outils du numérique, que ce soit avec un ordinateur, sur les réseaux sociaux, etc. dans le cadre de la protection du patrimoine scientifique et technique. Il sera également abordé les risques liés aux déplacementprofessionnels. Ainsi l'impact d'une cyberattaque sera plus limité ». 

Séance 2 : Jeudi 2 décembre 2021, 14h-16h Histoire et enjeux des Humanités numériques (Richard Walter, Ingénieur de recherche au CNRS, UMR 7172 THALIM, Université Sorbonne Nouvelle, ENS)

Qu’appelle-t-on les Humanités numériques ? Un ensemble de méthodes et d’outils que l’on peut appliquer à l’enseignement et à la recherche en littérature et en sciences humaines et sociales. Les Humanités numériques doivent permettre de créer de nouvelles connaissances dans ces disciplines, d’en faciliter la diffusion, l’analyse et l’archivage par le biais des technologies issues de l’informatique. Les changements et les enjeux sont importants : épistémologique, anthropologique, cognitif, sociologique. Le domaine des humanités numériques rassemble en somme une grande variété d'approches, de déclarations programmatiques et de résultats divers. Notre intervention tentera de présenter l'histoire et le contexte à prendre en compte pour mieux mesurer les perspectives singulières que peuvent apporter les humanités numériques aussi bien pour la recherche académique que pour les données patrimoniales ou pédagogiques.

Séance 3 : jeudi 13 janvier 2022, 14h-16h - Chercher des données : les bibliothèques numériques, un nouvel objet (Richard Walter, Ingénieur de recherche au CNRS, UMR 7172 THALIM, Université Sorbonne Nouvelle, ENS)

La bibliothèque numérique s'est imposée dans un outil indispensable dans le monde académique et culturel. La bibliothèque a une définition communément admise ("une collection organisée de documents" a minima) mais en y adjoignant le terme numérique, cette définition est devenue très plurielle. Les missions dévolues aux bibliothèques "classiques" (constituer et valoriser une collection, conserver et communiquer un document) sont aussi prises en charge par les bibliothèques numériques mais dans des dimensions autres : les possibilités exponentielles et combinatoires de l'informatique font que les corpus deviennent de plus en plus étendus, avec des services nouveaux mais aussi des protocoles et des standards très hétérogènes. L'apparition de nouvelles exigences "wysiwyg" ou "user friendly", la généralisation des principes FAIR posent alors la question de la relation avec les usagers / utilisateurs qu'on pousse de plus en plus à être acteurs d'une bibliothèque numérique en les impliquant via du "collaboratif". Enfin, cette multiplication de corpus et de bibliothèques numériques accessibles à tous impactera forcément les hiérarchies dans les différentes histoires culturelles.

Séance 4 : jeudi 10 février 2022, 14h-16h - Éditer des données : structurer des corpus complexes - projet Mythologia (Céline Bohnert, Maître de conférences, Université de Reims Champagne-Ardenne, Membre junior de l’Institut Universitaire de France)

Cette intervention présentera l'utilisation du logiciel Omeka, adapté par la plate-forme EMAN, pour l'édition des Mythologiae libri decem de Natale Conti. Cette mythographie renaissante, qui assemble une masse colossale de connaissances sur les cultes et les divinités antiques, parut à Venise en 1567, fut augmentée à Francfort en 1581 puis fut traduite en français à partir de 1600. Le projet Mythologia consiste dans l'édition de quatre des états du texte. Mais qu'est-ce qu'éditer un corpus encyclopédique dans l'espace numérique? Comme les autres mythographies humanistes, la Mythologie résiste à notre sens de l'ordre et du classement, fondé sur le principe de distinction et sur le déploiement arborescent. Si éditer un texte consiste d'abord à le rendre intelligible, notre première tâche consiste dans la structuration de ce corpus complexe : l'édition numérique organise ainsi la rencontre de deux rapports au savoir, entre humanisme et humanités numériques, et soutient une réflexion épistémologique sur nos propres modes de pensée.

Séance 5 : jeudi 24 février 2022, 14h-16h - Transcrire des données : protocole et objectifs d’une transcription - projet Tact (Anne Garcia- Fernandez, Ingénieur de recherche au CNRS, UMR 5316 Litt&Arts - Université de Grenoble)

La présentation, en s'appuyant sur l'exemple de la plateforme TACT, montrera l'intérêt de considérer la phase de transcription des sources comme un projet en soi : définition des besoins, sélection du corpus, adéquation u schéma de transcription avec les objectifs scientifiques du projet, constitution d'une équipe et d'un protocole de travail... Partant du principe que ce projet de transcription est un sous-projet d'un projet plus large, nous verrons l'importance de choisir un outil capable d'entrer dans un flux de traitement et donc capable de ré-utiliser et d'être ré-utilisé.

La plateforme TACT permet d’héberger et de mener à terme des projets de transcriptions. Les responsables de projets créent leur propre espace de transcription en l’adaptant à leurs besoins : modèle de transcription, structuration du corpus, public de transcripteurs, visualisation des transcriptions, flux de validation, etc. TACT a été conçue pour favoriser l’autonomie et la gestion des projets, de la création à l’export des données.

Séance 6 : jeudi 17 mars 2022, 14h-16h - Exploiter des données : cartographie et réseaux, nouvelles visualisations des données (Léa Saint-Raymond, Post-doctorante ENS Paris, UMR 8066 IHMC (Institut d’Histoire Moderne et Contemporaine - Université Paris 1 - Panthéon-Sorbonne)

Depuis une vingtaine d’années, le champ des sciences sociales semble avoir renouvelé ses méthodes de visualisation : aux analyses de correspondances multiples, chères à Pierre Bourdieu, se sont substitués les graphes de réseaux, superposés ou non à la cartographie. S’appuyant sur un exemple précis, l’étude du monde de l’art entre 1830 et 1939, cette présentation interrogera les présupposés de ces méthodes d’analyse, et leurs conséquences sur l'exploitation des données.

Séance 7 : jeudi 21 avril 2022, 14h-16h - Diffuser et valoriser les données d'un corpus inédit : Thresors de la Renaissance, Joyeuses Inventions et Tragiques Inventions, des dispositifs d'exploration en réseau (Anne Réach-Ngô, Maître de conférences, Université de Haute-Alsace, membre junior de l’Institut universitaire de France)

La bibliothèque numérique Thresors de la Renaissance développée sur la plate-forme EMAN invite à interroger comment l'éditorialisation d'un corpus en un même espace numérique, celui des ouvrages intitulés Thresors imprimés entre 1470 et 1630, renouvelle le regard sur certains objets scientifiques. Dans ce cas précis, elle fait apparaître l'existence d'un genre éditorial, celui des Thresors, représentatif des pratiques de compilation de la Première Modernité. La diffusion de ce corpus permet la mise en relation d'autres ouvrages, qui éclairent les pratiques de circulation des textes de l'époque et nécessitent de repenser les modalités mêmes de leur édition critique. Ce questionnement, qu'expérimente le projet collaboratif Joyeuses Inventions, met ainsi au jour comment la pratique de l'édition critique de corpus, également engagée dans le projet pédagogique Tragiques Inventions.

Séance 8 : jeudi 5 mai 2022, 14h-16h - Construire   une   plateforme   numérique   d’archives   ouvertes :   enjeux,   spécificités   et contraintes - Programme Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses (M3C) (Christophe Luzi, Ingénieur de recherche au CNRS, UMR 6240 LISA – Università di Corsica Pasquale Paoli)

L’intégration et la lisibilité globales des plateformes numériques au sein d’un laboratoire est l’un des indicateurs cruciaux, permettant notamment d’apprécier comment est orchestrée la politique scientifique d’une unité de recherche et les moyens humains qu’elle fédère. Pour l’UMR LISA, elle est un indicateur fort de la cohésion des équipes. La refonte en cours de la plateforme de la M3C, suppose l’élaboration d’un plan de gestion des données qui permette de faire monter en compétences techniques le vivier documentaire et scientifique local consacré à la langue, à l’histoire, au patrimoine ainsi qu’à la culture de notre île, tout en répondant aux enjeux et aux défis actuels posée la politique de la science ouverte. La valeur des données numériques réside dans leur exploitation, et la plus large mise à disposition possible auprès des publics actuels. L’accès total et ouvert aux données scientifiques est d’ailleurs en passe de devenir la norme pour l’échange des données scientifiques issues de la recherche financée sur fonds publics. À ce titre, il est indispensable d’élaborer localement et au sein d’un institution scientifique comme l’UMR, une politique globale et cohérente.

Séance 9 : jeudi 23 juin 2022, 14h-16h - Présentation du projet des Archives de la Corse avec la Bibliothèque Nationale de France et le Pôle Associé Corse (Théodora Balmon, Responsable du Service Commun de Documentation (Bibliothèque Universitaire) de l’Université de Corse).

Les pôles associés documentaires de la Bibliothèque Nationale de France (BnF) ont pour dessein de conserver et communiquer au public ou de valoriser des collections auxquelles la BnF, pour leur intérêt scientifique et leur valeur patrimoniale, reconnaît un intérêt national. Leur objectif commun de mettre en valeur le patrimoine documentaire par le biais de programmes pluriannuels et de projets diversifiés, conjointement définis. A ce titre, le pôle associé Corse, constitué par la Collectivité de Corse, la Ville d’Ajaccio, la Ville de Bastia et l’Université de Corse Pascal-Paoli s’assigne trois lignes d’intérêt primordiales : d’abord le signalement des fonds patrimoniaux, anciens, locaux et spécialisés de Corse et leur valorisation. Ensuite la valorisation numérique des collections patrimoniales conservées par les établissements documentaires de Corse. Enfin l’échange de contenus et de pratiques dans la perspective des événements culturels organisés en Corse ; la valorisation par le pôle associé des ressources d’intérêt local et régional de Gallica sur ses sites et auprès de ses publics, sera assurée notamment dans le cadre d’opérations de médiation, afin d’en faciliter la réutilisation.

Séance 10 : jeudi 30 juin 2022, 14h-16h - Patrimoine  et  numérique :  présentation  des  projets  de  la  bibliothèque  patrimoniale Tommaso Prelà (Linda Piazza, conservatrice de la bibliothèque Tommaso Prelà)

« Le numérique dans les bibliothèques patrimoniales a bouleversé la manière de travailler et de consulter les documents. Les fonds fermés se sont ouverts sur la toile à un public plus large à la fois de chercheurs et de curieux non-initiés.

Les projets de la bibliothèque Tommaso Prelà ont œuvré dans ce sens au cours de ces vingt dernières années pour répondre à une attente constamment renouvelée.

Trois grandes missions ont été menées autour du numérique pour la bibliothèque Tommaso Prelà, la conservation et la préservation des documents, une valorisation importante des ressources qui a permis de présenter des projets pédagogues sous diverses formes (exposition, journées hommages) et une accessibilité plus aisée pour les documents.

À ce titre le métier de bibliothécaire d’un fonds ancien doit être repensé et la question essentielle est de pouvoir répondre à ces trois attentes : conserver, valoriser, diffuser ».

 

Responsables scientifiques :
Christophe LUZI, UMR LISA
Richard WALTER, UMR THALIM

Programme

Les séminaires seront visibles en live streaming sur demande via le formulaire ci-dessous :

Workshop « Aux frontières du politique »

Ce workshop prend pour objet les relations complexes qu’entretient le binôme « politique et culture » entre expériences de terrain et choix politiques imposés par les États et/ou revendiqués par les territoires.
Il s’agit d’illustrer cette thématique avec le triple regard franco-italien-canadien et dans la perspective interdisciplinaire offerte par les SIC.
L’objectif est de poursuivre et d’amplifier une réflexion commune, initiée lors du précédent workshop, en 2019.
Ce workshop est accessible en visioconférence. Il est destiné principalement aux étudiants de Sciences de l’Information et de la Communication, aux étudiants de la FLLASHS, aux doctorants et aux collègues intéressés. Il est également ouvert au public.

PASS SANITAIRE OBLIGATOIRE

Programme_Aux frontières_du_politique

Journées internationales d’études « Le participe passé du latin aux langues romanes »

Notre projet s’origine dans une recherche sur le participe passé en français qui faisait le constat que cette forme faisait l’objet de peu d’études spécifiques, hormis sur la question de son accord. Et pourtant… on peut considérer qu’il est une pièce maîtresse, voire la clé de voûte du système linguistique du français, et plus largement des langues romanes, dans la mesure où, outre sa construction en emploi nu, il est partie prenante des constructions analytiques (et bi-analytiques pour le français et l’occitan) des différents modes, et de la construction du passif périphrastique. Cette place systémique centrale n’était pas le cas en latin où ce qui est signifié dans les langues romanes par les formes analytiques (j’ai aimé, j’avais aimé, j’aurai aimé) l’était en latin synthétiquement (amavi, amaveram, amavero), et où le passif se signifiait à certains temps synthétiquement (amor : ‘je suis aimé’).

Le colloque envisage de revenir sur l’analyse de la forme en –to du latin, d’étudier le / les chemin(s) qui ont conduit du système latin à celui des différentes langues romanes, et d’expliciter les différents usages actuels du participe passé.

Programme

Lundi 25 octobre

13 heures : accueil des participants à la Bibliothèque Universitaire

Buffet d’accueil

13h45 : discours inaugural

14h00 :  M.D. Joffre (Poitiers) : « Le morphème *-to. Questions de voix et de diathèse »

14h30 : Dominique Longrée (Liege) : « Le participe parfait des déponents : pas si « passé » ? Approches textométriques »

15h00 : Joseph Dalbera (Corse) : « Le participe parfait à l’ablatif absolu : valeurs et emploi dans la narration romanesque latine »

Discussion – Pause

15h45 : Liana Tronci (Unistrasi) : « le participe dans la vulgate : ce que nous disent les traductions du grec au latin »

16h15 : Cécile Narjoux (Paris IV) : « Oubliées, nos sages années : Le participe passé prédicatif dans l’hypotypose contemporaine »

20 h Dîner

Mercredi 26 octobre

09h00 Alejandro Díaz Villalba (CNRS UMR 7597) : « L’opposition participe passif / participe des temps composés dans les grammaires des langues romanes à la Renaissance ».

09h30 Lorenza Brasile (Corse- Humboldt, Berlin) : « Abbiamo mangiati bene : il participio passato in un dialetto abruzzese orientale »

10h00 Jean-Michel Géa (Corse) : « Enseigner l’accord du participe passé dans les écoles au début du 20ème siècle : le recours à l’occitan »

Discussion – Pause

11 h00 Laurent Vanni (Côte d’Azur): « Le participe passé avec Hyperbase : distributions statistiques et variations diachroniques sur de grands corpus »

11h30 Frederica Beghini (Côte d’Azur) : « Milan Kundera, une étude de cas. L’emploi du participe passé dans une œuvre de littérature française contemporaine ».

12h00 Jacques Bres (Montpellier 3) : « Le participe passé en français »

discussion

13h Déjeuner restaurant universitaire

14 h Visite de l’exposition Matisse au Musée de la Corse

15h30 Acheminement des participants à l’aéroport de Bastia

programme_journée d’études participe passé

Colloque international Ochju, Malocchio, Mal de ojo

En 2019 Gaetano Lamberti jeune auteur et célèbre bookstagrammer italien, publie son premier roman intitulé Le janare Il Seme bianco du nom des vieilles femmes,  mauvaises et solitaires, qui s’introduisent dans les maisons des villages de la  Campanie, à la tombée du jour, pour faire du mal Dans le roman, il est question de mauvais oeil et des remèdes pour s’en protéger (l’épingle à nourrice, le sel, un balai retourné) les traditions et la transmission au sein d’une communauté  méditerranéenne sont au coeur du récit Les pratiques magico religieuses décrites avec précision renvoient, en bien des points, aux rituels autour de l’ ochju tels qu’ils sont  racontés et pratiqués en Corse Dès lors, point l’idée d’une “ entre différentes régions
méditerranéennes à travers les mises en récit, en scène, en image(s), en son(s) des  croyances et coutumes liées au surnaturel Cette perspective de mise en lien permet d’envisager un événement scientifique transdisciplinaire apportant des données  ethnographiques à analyser d’un point de vue anthropologique et mettant en lumière les interprétations textuelles, filmiques, musicales, artistiques, linguistiques de  certaines légendes propres aux communautés méditerranéennes, insulaires ou non Ainsi, le colloque international « Ochju Malocchio Mal de ojo dire, montrer le mauvais oeil (et autres pratiques magico religieuses) en Méditerranée » interrogera différents media ( peinture, cinéma, séries télévisées, théâtre, danse et autres performances) dans les territoires méditerranéens, principalement en Corse, en Italie et en Espagne Le dialogue entre l’anthropologie la littérature, les arts vivants, plastiques et  numériques ser a privilégié il permettra d’interroger la présence, la récurrence et la fonction de figures ( signadore incarnations du Mal, esprits, surbiles mazzeri de lieux (le village, la campagne, l’île, la mer, le Sud) et de pratiques (signer, soigner l’ochju qui, entre visible et invisible, dit et non dit, perceptible et indicible, hantent l’imaginaire collectif en Méditerranée et entretiennent croyances et superstitions dont le passage à la modernité et à la postmodernité n’a pas totalement effacé les représentations Au contraire, l’époque tourmentée que nous vivons encourage souvent à se tourner vers le spirituel, le surnaturel, l’inexpliqué comme vers un  remède à différents maux du corps et de l’esprit Lors du colloque, des performances
artistiques commentées ( créations chorégraphiques, chants, lectures) seront proposées en complément des communications scientifiques Enfin, des entretiens avec des auteurs d’œuvres littéraires, filmiques, télévisées, chorégraphiques de Corse et d’ailleurs, permettront d’éclairer la question de la mise en mots, en gestes, en symboles, en images et en sons des traditions liées aux pratiques magico religieuses telles que l’ ochju il malocchio el mal de ojo en Méditerranée.

Le colloque international est organisé par l’UMR CNRS 6240 LISA (Projets ICPP, B 3 C, RIMe de l’Università di Corsica Pasquale Paoli.
Il aura lieu les 20 et 21 octobre 2021 au Spaziu Natale Luciani (Campus Mariani, Corti)
Les langues du colloque sont le français, le corse, l’espagnol et l’italien.
Responsables scientifiques et organisateurs de l’événement Davia Benedetti (Maître de conférences en anthropologie des pratiques spectaculaires, CNU 73 et Fabien Landron (Maître de conférences en études italiennes, CNU 14.

programme ochju

 

L’exposition AMERS à l’Ile-Rousse du 12 au 19 octobre 2021

Dans le cadre du projet CSTI AMERS cofinancé par la Collectivité de Corse (« L'Università trasmette u so sapè »), cette exposition est portée par Muriel POLI et Denis JOUFFROY, Maîtres de conférences en Cultures et Langues Régionales, Laboratoire LISA (UMR 6240, Università di Corsica – CNRS).

Elle sera exposée du 12 au 19 octobre 2021 au Spaziu Pasquale PAOLI, Immeuble de l’Hôtel de Ville 20220 L’Ile-Rousse.

Une présentation de l'exposition aura lieu le vendredi 15 octobre à 18h en présence d'Angèle Bastiani, maire de l'Ile Rousse.

Veuillez trouver ci-après le dossier de présentation ainsi que l'affiche :

Dossier de presentation_exposition_AMERS

2021-10-12_exposition_AMERS_AFFICHE

Conférence « Quels outils pour les pédagogies actives ? en partenariat avec l’INSPE de Corse

On parle beaucoup des pédagogies actives en ce moment ! Ce n’est pas vraiment nouveau ; mais l’expérience la crise sanitaire et du confinement ont visiblement renforcé l’idée et la nécessité de rendre l’apprenant acteur « proactif » de son apprentissage. Mieux qu’un effet de mode, les travaux de recherche d’inspiration constructiviste réalisés au cours des derniers décennies tendent à placer l’apprenant au centre de l’action pédagogique et surlignent la place majeure de ce dernier dans la réussite éducative et la formation.
En pratique, comment on s’y prend pour déclencher et soutenir l’interactivité, voire l’autonomisation de son groupe apprenant ? Quels sont aujourd’hui les mythes et les problématiques qui entourent le concept des pédagogies actives ? Quels sont les leviers qui concourent à engager l’action et l’activité des individus en situation d’apprentissage ?
Les outils numériques peuvent apporter une part de solution, mais surement pas tout.
Dans cette communication, nous proposons de questionner principalement la place et l’intérêt des systèmes de vote dans la motivation et la participation des publics apprenants. En quoi ces outils qui fleurissent sur le marché peuvent être d’une plus-value pédagogique et déroger au chapitre de gadget technologique ?

Rencontre avec….Charif MAJDALANI à l’occasion de la sortie de son dernier ouvrage « Dernière oasis »

PASS SANITAIRE OBLIGATOIRE 

Dans le cadre de l’opération Al di là du projet B3C, l’UMR LISA organise une rencontre avec l’auteur libanais Charif Majdalani, le jeudi 16 septembre à 11 heures au Spaziu Natale Luciani, en partenariat avec le CCU.

Invité en Corse par Altaleghje, sa venue sur le campus de l’Université de Corse fait suite à un échange que nous avions eu avec lui en novembre dernier grâce à l’association Racines de ciel. Il avait alors reçu le prix spécial du jury Femina pour « Beyrouth 2020 – Journal d’un effondrement ».

Son dernier ouvrage « Dernière oasis », paru en août chez Actes Sud et L’Orient des livres, est en lice pour le prix Femina et pour le prix du livre arabe : https://www.actes-sud.fr/catalogue/derniere-oasis. Il évoque les péripéties d’un archéologue libanais invité par un mystérieux général irakien cerné par les forces Kurdes et les djihadistes de Daech.

Sébastien Quenot animera les échanges en compagnie de Christine Simeone, présidente de l’association Altaleghje.

Conférence « Napoléon Bonaparte et le droit constitutionnel »