Chjassi di parolle – Projection en avant-première –

CSTI « Chjassi di parolle : intornu à a BDLC » Des mots corses racontés en images

Dans le cadre du CSTI « L’università trasmette u so sapè » financé par la Collectivité de Corse, parmi ses actions de vulgarisation inscrites dans son projet « Chjassi di parolle : intornu à a BDLC », le programme Nouvel Atlas Linguistique et ethnographique de la CorseBanque de Données Langue Corse (NALC-BDLC // UMR CNRS 6240 LISA) a réalisé des vidéos autour du lexique corse.

Ces petits films sont des supports pédagogiques et ludiques à destination du grand public en mettant en scène des résultats de recherche scientifique autour de dessins.

Les termes abordés dans les films ont été sélectionnés en raison de leurs intérêts quant à la répartition géolinguistique, aux processus de formation lexicale ou encore aux attestations anciennes. Une attention particulière a été portée au lexique motivé qui permet notamment de mettre l’accent sur l’aspect créatif des illustrations et ainsi des films. Principalement articulés autour des thématiques de l’agriculture, de l’élevage et de la tradition culinaire, les termes sélectionnés permettent aussi de faire référence à des savoirs traditionnels et culturels de la Corse.

Cette séance de projection marque le lancement en avant-première de la série Chjassi di parolle, fruit d’une collaboration entre le programme NALC-BDLC et la production ALLINDÌ.

Programme 05 MAI 2022

Dossier de Presse

Suite à une présentation du projet par les différents collaborateurs, il sera proposé le visionnage d’une sélection d’épisodes commentés par leurs auteurs

Ghjacumina Tognotti

Francescu Maria Luneschi

Elise Muglioni

La séance se clôturera par un échange avec le public et un moment de convivialité autour d’un buffet.

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Dans le cadre de cette opération de diffusion, vous pouvez retrouver les 16 vidéos suivantes sur la chaîne YouTube de l’Université de Corse  

Playlist YouTube

 

  1. Le troupeau

Analyse des noms de troupeaux de chèvres et de brebis – Francescu Maria Luneschi

  1. Campanile / Caccaveddu

Analyse des noms du gâteau de Pâques – Elise Muglioni

  1. Les noms de la jarre

Analyse des noms corses de la jarre, en particulier giarra et orca – Ghjacumina Tognotti

  1. Capriolu

Analyse d’un des noms de la vrille de la vigne et des haricots – Ghjacumina Tognotti

  1. Les cépages

Analyse de noms de variétés de raisin – Ghjacumina Tognotti

  1. Le chat, la souris et la chèvre

Analyse de termes communs au lexique d’animaux domestiques et d’élevage – Francescu Maria Luneschi

  1. La cuisine

Analyse de noms de préparations culinaires – Elise Muglioni

  1. La croûte et la mie du pain

Analyse des noms corses de la croûte et la mie de pain – Elise Muglioni

  1. U pane

Analyse des noms de différentes sortes de pain et présentation de la fabrication traditionnelle – Elise Muglioni

  1. L’amour des animaux

Analyse de plusieurs termes relatifs à l’élevage ovin et caprin – Francescu Maria Luneschi

  1. Un automne corse

Analyse des noms corses de l’automne en lien avec le pastoralisme – Francescu Maria Luneschi

  1. Les structures destinées à la traite

Analyse de noms d’enclos utilisés dans le domaine de l’élevage : mandria, stabbiu, compulu – Francescu Maria Luneschi

  1. Zinzala

Analyse de noms, appartenant à l’agriculture, qui renvoient à la forme d’un animal ou d’une partie d’un animal – Ghjacumina Tognotti

  1. CALX_Episode 1

Traitement d’une famille de mots issue du latin CALX ‘talon’ – Ghjacumina Tognotti

  1. CALX_Episode 2

Traitement d’une famille de mots issue du latin CALX ‘talon’ – Ghjacumina Tognotti

  1. CANISTRUM

Analyse de continuateurs corses du latin CANISTRUM dans le lexique de la cuisine – Elise Muglioni

Porteur du projet  :  RETALI-MEDORI Stella – MCF HDR section 7 – UMR CNRS 6240 LISA, Università di Corsica – medori_e@univ-corse.fr

Equipe du projet  :  TOGNOTTI Aurelia Ghjacumina – Ingénieur de recherche – UMR CNRS 6240 LISA, Università di Corsica – tognotti_a@univ-corse.fr ; LUNESCHI Francescu Maria – Docteur – Università di Corsica – fmluneschi@gmail.com ; MUGLIONI Elise – Doctorante – UMR CNRS 6240 LISA, Università di Corsica – elise.muglioni@gmail.com

Cycle de séminaires – Session 8 – « Construire   une   plateforme   numérique   d’archives   ouvertes :   enjeux,   spécificités   et contraintes – Programme Médiathèque Culturelle de la Corse et des Corses (M3C) »

présenté par Christophe Luzi, Ingénieur de recherche au CNRS, UMR 6240 LISA – Università di Corsica Pasquale Paoli

L’intégration et la lisibilité globales des plateformes numériques au sein d’un laboratoire sont les indicateurs cruciaux, permettant notamment d’apprécier comment est orchestrée la politique scientifique d’une unité de recherche et les moyens humains qu’elle fédère. Pour l’UMR LISA, elle est un indicateur fort de la cohésion des équipes. La refonte en cours de la plateforme de la M3C, suppose l’élaboration d’un plan de gestion des données qui permette de faire monter en compétences techniques le vivier documentaire et scientifique local consacré à la langue, à l’histoire, au patrimoine ainsi qu’à la culture de notre île, tout en répondant aux enjeux et aux défis actuels posés par la politique de la science ouverte. La valeur des données numériques réside dans leur exploitation, et la plus large mise à disposition possible auprès des publics actuels. L’accès total et ouvert aux données scientifiques est d’ailleurs en passe de devenir la norme pour l’échange des données scientifiques issues de la recherche financée sur fonds publics. À ce titre, il est indispensable d’élaborer localement et au sein d’un institution scientifique comme l’UMR, une politique globale et cohérente.

Programme

Colloque « Colonisation(s) » – Appel à contributions

Le caractère incertain du pluriel permet d’ouvrir la réflexion tant sur la nature profonde de la démarche coloniale que sur les formes, diverses, qu’elle a prises. Cette thématique fait aujourd’hui, notamment en Europe, l’objet de nombreux débats. Au moment où l’on commémore le soixantième anniversaire de l’accession de l’Algérie à l’indépendance, parfois sur fond de polémique, il paraît intéressant de revenir à nouveaux frais sur une question qui continue à susciter nombre de discours politiques et de travaux universitaires.

– La conférence inaugurale du colloque sera prononcée par Benjamin Stora.

– La première journée sera organisée autour de la thématique « La colonisation, fille illégitime des Lumières ». Elle sera consacrée aux travaux sur la genèse, les justifications, les motivations réelles, l’histoire, l’imaginaire et les mémoires de la colonisation européenne à l’époque contemporaine (de la fin du XVIIIe siècle à la décolonisation).

– La thématique de la seconde journée, « Les Corses dans l’empire colonial », sera l’occasion d’opérer un focus et de faire un point scientifique sur une question ayant déjà donné lieu à un colloque, il y a une vingtaine d’année (Corse colonies).

Première journée : « La colonisation, fille illégitime des Lumières »

Fille illégitime, car si l’on croyait les Lumières mariées avec l’esprit de justice, seul leur compromission avec celui de lucre et de prédation a pu engendrer le phénomène colonial. Comment l’ère des déclarations des droits humains (« Les hommes naissent et demeurent libres et égaux en droits » ) a-t-elle pu produire une situation aussi inégalitaire que le système colonial ? Les mécanismes qui ont conduit de l’une à l’autre doivent continuer à faire l’objet d’études et d’analyses toujours plus précises, à un moment où l’on voit d’une part ressurgir des discours de justification ou de déni, et d’autre part apparaître des exigences de repentance toujours plus pressantes, adressées aux générations actuelles qui ne peuvent se sentir responsables de fautes – fussent-elles singulièrement graves – commises il y a un si grand nombre de décennies.
Au centre de la problématique, on trouve naturellement la question politique de la concurrence entre nationalismes européens en pleine expansion. Le sujet est connu et a déjà été abondamment traité.
La question économique mérite certainement d’être encore explorée, les Lumières ayant engendré la révolution industrielle, laquelle joua une rôle conséquent dans le développement des projets coloniaux : « …rêve du marché idéal, moteur de l’économie et explication des évolutions géopolitiques. Mais ce rêve est rationnalisé, organisé, rien n’est laissé au hasard. (…) L’Âge d’or semble tendre les bras à une Europe qui se sent capable de changer la face du monde… »
Il est également étonnant de voir que des responsables politiques comme Jules Ferry, engagés dans le projet d’émancipation par l’éducation et le savoir promu par les Lumières, ont pu justifier la démarche coloniale au nom du devoir, pour les « races supérieures », de « civiliser les races inférieures », ce qui – par-delà une rhétorique qui nous paraît aujourd’hui insoutenable – conduisait à l’exact contraire de l’émancipation…
On peut également s’interroger sur le passage d’une soi-disant supériorité de civilisation à une prétendue supériorité raciale. Dans l’un et l’autre cas, l’objectif est naturellement de justifier la présence coloniale, le colonisé étant supposé – par essence – incapable, fainéant et violent, dans l’impossibilité d’organiser une société harmonieuse. Albert Memmi note, parmi les traits mythiques du colonisé, sa méchanceté, sa brutalité , accusation classique également relevée – s’agissant du nord-africain – par Frantz Fanon . Autre phénomène analysé par ces écrivains : l’intégration par le colonisé de l’idée de sa propre infériorité, et ce jusqu’à « la haine de soi » (Albert Memmi).
Toujours dans le registre des motivations – ou des justifications – de la colonisation, rappelons la place, dans l’imaginaire des pays de la rive nord de la Méditerranée, des représentations relatives au supposé despotisme oriental, lequel était lié aux razzias et à l’esclavage de Chrétiens dans les Etats barbaresques. En Corse, on trouve notamment des témoignages de ce traumatisme dans les locutions idiomatiques (« Razza macumetana ! ») et dans l’art pictural, avec la thématique du « Maure bourreau » très présente dans le baroque insulaire . Le souvenir de ces événements, transmis par la tradition orale, a certainement joué un rôle dans l’engagement colonial des Corses.
S’agissant des Lumières et de leur postérité paradoxale, on relèvera aussi la coexistence au XIXe siècle, au sein des mêmes milieux et parfois chez les mêmes personnes, d’un engagement antiesclavagiste et d’un soutien à la colonisation. Victor Schœlcher en est l’exemple le plus saisissant. Rappelons que le décret d’abolition de l’esclavage (1848) est intervenu quelques mois après que la conquête française de l’Algérie a été accomplie avec la reddition de l’Emir Abd el-Kader. Mais déjà au XVIIIe siècle, les discours sur l’esclavage et la colonisation étaient loin d’être exempts de complexité et d’ambiguïté. Les travaux d’Yves Benot sur les fondements intellectuels de l’antiesclavagisme et de l’anticolonialisme au siècle des Lumières ont apporté une contribution déterminante à la compréhension de la question. S’agissant de la colonisation, l’abbé Raynal, figure marquante de l’antiesclavagisme, défendait lui-même une idée largement répandue au sein des Lumières : « Si la contrée est en partie déserte, en partie occupée, la partie déserte est à moi. J’en puis prendre possession par mon travail. » Rappelons du reste que Napoléon Bonaparte, qui avait été un lecteur passionné de l’abbé Raynal et qui avait entretenu des relations épistolaires avec ce dernier, rétablit néanmoins l’esclavage qui avait été aboli par la Convention. Par ailleurs, sa campagne d’Egypte avait constitué une opération de nature à la fois militaire et coloniale.
De la colonisation française, un angle de vue complémentaire nous est donné par la littérature, qu’il s’agisse des écrivains qui en ont dénoncé les méfaits (Maupassant, Gide, Albert Londres) ou des chantres de cette même colonisation, de ceux que l’on appelait auteurs « colonistes », un qualificatif oublié de nos jours.
Comme on le voit, la thématique de cette première journée de colloque justifie la mise en œuvre d’une approche pleinement transdisciplinaire.

Deuxième journée : « Les Corses dans l’empire colonial »

« Vingt ans après… »

En 2002, le Musée de la Corse organisait une exposition et un colloque sur le thème « Corse Colonies », ceci afin d’analyser les rapports entre la Corse, les Corses et les peuples et territoires de l’ex-empire français, quarante ans après les indépendances. Loin de l’hagiographie des temps coloniaux, ces manifestations permirent de faire un premier point scientifique sur ces rapports complexes.

Aujourd’hui, une vingtaine d’années plus tard, le temps semble venu de faire un nouveau point sur l’état de la question, d’autant que le champ scientifique général s’est considérablement élargi. Entre-temps, en effet, de nombreux travaux ont été menés à bien sur la période coloniale. Aux recherches classiques sur les aspects économiques et politiques, se sont ajoutées les questions plus sensibles de genre, de castes, de sexe mais aussi celles de la dynamique des sociétés locales, de leurs résistances, de leurs stratégies d’évitement, etc. Le temps est également aux analyses comparatives entre empires ou parties de ceux-ci, dépassant ainsi les clivages historiographiques traditionnels, à l’étude des relations entre métropoles et empire, mais également à l’intérieur de l’empire, voire avec des régions d’autres puissances coloniales.

A la lumière de ces travaux, l’intérêt d’un nouveau colloque sur les relations « impériales » de la Corse et des Corses ne peut qu’être profitable, tant d’un point de scientifique – en faisant l’état du savoir concernant l’île, mais également des champs d’études à explorer – que sociétal, en permettant d’aborder certaines problématiques de la société insulaire au prisme colonial, en évitant les simplifications abusives. Les interventions porteraient sur une triple problématique :

• Tout d’abord celle de l’importance et de la durée de l’investissement des Corses dans l’empire français ; cela d’un double point de vue, humain et économique – à travers des exemples de « carrières » –, mais aussi culturel – dans le sens de représentations du monde, autrement dit comment l’empire a modifié la perception que les Corses avaient de la France et d’eux-mêmes.
• Ensuite, une analyse des relations inter-diasporique, ou comment les Corses vivent-ils l’empire, les liens qu’ils établissent entre eux au-delà des territoires. Cet aspect relationnel doit être étendu aux colonisés afin, d’une part, d’analyser la vision des Corses vis-à-vis de ceux-ci, mais également la vision que ces derniers se font des insulaires parmi les colonisateurs.
• Enfin, il s’agira de s’intéresser aux « mémoires d’empire » : qu’est-ce que la vision coloniale du monde et des hommes a laissé dans les représentations que se font les Corses d’aujourd’hui des personnes issus de cet empire, pour le meilleur et pour le pire ? A contrario, existe-t-il de nos jours, par exemple dans la littérature des pays d’Afrique du Nord ex-colonisés, une vision particulière des Corses ? On sait que c’est le cas dans quelques œuvres d’écrivains algériens de langue française des années 1950-1960, mais qu’en est-il aujourd’hui ?

Modalités de soumission :
Les propositions (3000 signes, espaces et références bibliographiques comprises) sont à envoyer jusqu’au 31 Mai 2022 aux adresses suivantes :
talamoni_jg@univ-corse.fr
n-guyen-van-hoan_t@univ-corse.fr
Merci de préciser le nom et le rattachement institutionnel du contributeur.
Echéancier :
Lancement de l’appel : 26 Avril 2022
Date limite d’envoi des propositions : 31 Mai 2022
Retour sur les propositions par le Comité scientifique : 30 Juin 2022
Le Comité scientifique fera connaître sa décision à chaque auteur d’une proposition :
– Soit la proposition n’est pas retenue ;
– Soit la proposition est retenue en vue d’une participation au Colloque avec publication d’un article dans l’ouvrage qui sera édité ultérieurement ;
– Soit la proposition est retenue uniquement en vue de la publication d’un article dans l’ouvrage qui sera édité après le colloque.
Dans les deux derniers cas, l’article sera évalué par le Comité scientifique avant publication.

Comité scientifique du colloque

– Eugène Gherardi, Professeur des universités, Directeur de l’UMR LISA 6240 CNRS, Université de Corse
– Dominique Verdoni, Professeur des universités, Université de Corse
– Didier Rey, Professeur des universités, Université de Corse
– Jean-Paul Pellegrinetti, Professeur des universités, Université de Nice
– Antoine-Marie Graziani, Professeur des Universités, Université de Corse
– Wanda Mastor, Professeur des universités, Université de Toulouse
– Christophe Luzi, Ingénieur de recherche CNRS, HDR, Université de Corse
– Sébastien Quenot, Maître de conférences, Université de Corse
– Denis Jouffroy, Maître de conférences, Université de Corse
– Laetizia Castellani, Professeur certifiée, Université de Corse
– Jean-Guy Talamoni, Maître de conférences associé HDR, Université de Corse

Appel à manifestation d’intérêt – Projet « I Maistrelli : Attori di a sucetà corsa da u 1900 à u 1945 : un arnese di riflessione per a scola d’oghje e di dumane »

Dans le cadre de ses activités de recherche, le Laboratoire LISA de l’Université de Corse et du CNRS, lance le projet « I Maistrelli : Attori di a sucetà corsa da u 1900 à u 1945 : un arnese di riflessione per a scola d’oghje e di dumane ».

Ce projet porté par Denis Jouffroy (MCF, INSPÉ de Corse, Laboratoire LISA) est fondé sur l’exploitation du corpus des réponses apportées par les institutrices et instituteurs corses ayant participé à la grande enquête nationale de 1961 à 1963 dirigée par Jacques Ozouf auprès de 20000 instituteurs et institutrices qui avaient commencé à enseigner avant la Grande Guerre. 4001 enseignants participèrent finalement en témoignant volontairement de leur vécu personnel et professionnel partout en France, parmi lesquels 34 insulaires.

L’objectif du projet I Maistrelli est de proposer une histoire mémorielle de l’éducation en Corse de la première moitié du XXe siècle et de fournir des outils de connaissance patrimoniale, d’identité, en questionnant et en évaluant les politiques d’éducation mises en place dans l’île à partir des riches récits de ces 34 enseignantes et enseignants corses.

La retranscription et la publication de ces témoignages, permettront de constituer une source de données exploitables, après un travail d’analyse et de croisement des informations sur l’environnement historique et anthropologique des récits.

Les documents collectés et analysés seront valorisés et gracieusement mis à disposition du grand public, dans une forme bilingue français-corse, sur la Médiathèque numérique Culturelle de la Corse et des Corses https://m3c.univ-corse.fr/ de l’Université de Corse. Ils seront également édités au sein d’un ouvrage commercialisé.

Pour mener à bien ce projet scientifique, l’Université de Corse est à la recherche des auteurs, des ayants-droits et des familles de ces acteurs de l’éducation qui avaient répondu à cette enquête de 1961 à 1963, afin d’obtenir l’autorisation d’exploitation de ces questionnaires en vue de les diffuser et les valoriser.

Les personnes concernées sont invitées à contacter l’Università di Corsica :
Denis Jouffroy
jouffroy_d@univ-corse.fr
06 11 29 16 92

Ce projet s’inscrit dans le programme Boost Cultural Competence in Corsica (B3C) dans la thématique : Les transformations d’une société en mouvement : la Corse moderne et contemporaine au sein du Laboratoire « Lieux, Identités, eSpaces, Activités » (UMR 6240 LISA, Université de Corse-CNRS), équipe « Identités, Cultures : les processus de patrimonialisation » (ICPP).

Appel à manifestation d’intérêt (Descriptif)

Session 7 –  » Diffuser et valoriser les données : Thresors de la Renaissance « 

« Diffuser et valoriser les données : Thresors de la Renaissance, Joyeuses Inventions et Tragiques Inventions; des dispositifs d’exploration en réseau »

Séminaire présenté par Anne Réach-Ngô, Maître de conférences, Université de Haute Alsace, membre junior de l’Institut Universitaire de France, dans le cadre du cycle de séminaires organisé sous la responsabilité scientifique de Christophe Luzi (UMR LISA) et de Richard Walter (UMR THALIM)

La bibliothèque numérique Thresors de la Renaissance développée sur la plate-forme EMAN invite à interroger comment l’éditorialisation d’un corpus en un même espace numérique, celui des ouvrages intitulés Thresors imprimés entre 1470 et 1630, renouvelle le regard sur certains objets scientifiques. Dans ce cas précis, elle fait apparaître l’existence d’un genre éditorial, celui des Thresors, représentatif des pratiques de compilation de la Première Modernité. La diffusion de ce corpus permet la mise en relation d’autres ouvrages, qui éclairent les pratiques de circulation des textes de l’époque et nécessitent de repenser les modalités mêmes de leur édition critique. Ce questionnement, qu’expérimente le projet collaboratif Joyeuses Inventions, met ainsi au jour comment la pratique de l’édition critique de corpus, également engagée dans le projet pédagogique Tragiques Inventions.

Programme

L’ensemble de ce cycle de séminaires se déroule en présentiel à l’Université de Corse. Il peut être suivi à distance en livestreaming sur demande adressée à dhlive@univ-corse.fr

Discussion autour de l’ouvrage Vers l’autonomie Pour une évolution institutionnelle de la Corse – Wanda Mastor

Discussion autour de l’ouvrage:

Wanda Mastor, Vers l’autonomie. Pour une évolution institutionnelle de la Corse, Ajaccio : Albiana, 2022.

Jeudi 2 juin 2022 – 14h00 – Spaziu Natale Luciani

La question de l’autonomie taraude la Corse depuis plus d’un siècle.

Depuis ses prémices publiées dans la revue A Cispra dès 1914, en passant par un entre-deux guerres marqué par la naissance formelle d’un Partitu corsu autonomistu (1926), il n’est pas de période politique qui n’ait soulevé la question à sa façon.

Les arguments partisans n’ont jamais manqué et ont conduit, au fil d’une histoire mouvementée que chacun connaît, aux avancées institutionnelles successives qui font la Corse d’aujourd’hui (bidépartementalisation, premier statut Defferre et statut Joxe notamment).

Depuis 2017, le nationalisme est devenu majoritaire dans l’île suite à une succession de victoires électorales qui conduisent à nouveau la classe politique tout entière à reconsidérer ce « vieux » débat de l’autonomie : est-il justifié ? de quoi parle-t-on ? qu’y mettre ? jusqu’où aller ?…

La question posée dans le présent ouvrage est plus simple et plus précise : est-elle seulement possible juridiquement parlant ?

L’auteure, professeur de droit constitutionnel à Toulouse, fut chargée en 2021 d’éclairer la collectivité de Corse – à la demande de son président de l’exécutif – sur le sujet et de proposer éventuellement des pistes concrètes de réalisation.

Le rapport de mission rendu en décembre de la même année met en perspective trois axes principaux de réflexion : d’une part le fonctionnement – et son amélioration – des institutions existantes, déjà largement décentralisées ; puis la question de la pertinence du sujet face au droit constitutionnel français (réformisme constitutionnel, jurisprudence et analyse comparative avec les autres îles de Méditerranée) ; enfin, le recueil des avis de différentes personnalités politiques insulaires (tous bords confondus) et d’ailleurs.

Il constitue en cela un élément fondamental du débat démocratique en cours et prend place d’ores et déjà comme un jalon important de l’histoire institutionnelle de l’île. C’est la raison pour laquelle le Rapport Wanda Mastor est porté aujourd’hui à la connaissance du public le plus large, sous la forme d’un ouvrage de référence.

Les rendez-vous des doctorants – L’économie circulaire dans la filière bois Corse

L’Université de Corse et le laboratoire Lieux Identités eSpaces et Activités en collaboration avec le réseau Canopé de Corse, le club CNRS du lycée Laetitia Bonaparte d’Ajaccio, le CROUS de Corte et Radio Nebbia organisent la conférence de Jelena Marjanovic , le lundi 11 avril 2022 à 18h30 à la Casa studientina, Campus Mariani à Corte dont le sujet est « L’économie circulaire dans la filière bois Corse, un outil plein d’opportunités ».

Lien vers la conférence en ligne

Jelena Marjanovic est doctorante en troisième année de thèse à l’Université de Corse sous la direction de Dominique Prunetti et de Jean-Marie Furt. Elle est rattachée au laboratoire Lieux Identités eSpaces et Activités de l’université de Corse. Sa recherche porte sur l’identification des obstacles à la mise en œuvre de l’économie circulaire en régions insulaires méditerranéennes – plus précisément la Sardaigne, la Corse et les Iles Baléares. Lors de cette conférence elle fera la présentation d’une étude de cas sur le développement de la filière bois en Corse. En se penchant sur ce cas, elle montrera l’opportunité que représente le développement durable de la filière bois en y appliquant les principes de l’économie circulaire et l’importance de mettre en place un réseau actif des acteurs de la filière.

Journée d’étude « Le livre dans tous ses états : du matériau au matériel, le livre comme objet du patrimoine »

Cette demi-journée d’étude a pour but d’explorer la place des livres dansle patrimoine. Le patrimoine n’est pas une donnée figée : créé par des communautés, groupes et individus qui choisissent d’inclure un objet dans leur capital culturel commun, il peut subir des modifications ou des ajustements à chaque époque. Comme le remarque l’historien de l’art Georges Didi-Huberman, si nous héritons d’oeuvres et d’ouvrages du passé, « en aucun cas cet héritage ne constitue une simple donnée objective, encore moins un donné ».
Il s’agit donc de s’interroger sur notre rapport au livre, en partant tout d’abord de sa conception en tant qu’objet matériel, mais aussi « immatériel » avec l’avènement des livres au format numérique au XXe siècle. Les nouvelles technologies ont indéniablement eu un impact sur le format des livres ainsi que sur la façon de les appréhender et de les étudier grâce à de nouveaux outils permettant de mieux les examiner.
Il convient également de mettre en exergue les processus de patrimonialisation mis en oeuvre par différentes nations pour comprendre comment les livres sont inclus dans le patrimoine. Ces processus peuvent aller de la (re)construction d’un livre par le biais de la restauration ou de la traduction en langue étrangère, à la valorisation de
celui-ci car « valoriser – connaître, rendre accessible, mettre en scène » est le signe d’une « politique que les sociétés conduisent à l’égard de leur patrimoine » d’après Thierry Grillet, directeur de la diffusion culturelle de la Bibliothèque Nationale de France.
Par le truchement du livre sous toutes ses formes (livres imprimés et numériques, incunables, manuscrits), cette journée d’étude pluridisciplinaire permettra de jeter un regard nouveau sur la matérialité du livre en tant qu’objet du patrimoine et sur son évolution dans le temps.
Cet événement scientifique s’inscrit à la fois dans le cadre des activités de recherche de l’équipe « Identités, Cultures : les processus de patrimonialisation » de l’UMR CNRS 6240 LISA, et de la formation des étudiants de Licence de l’Università di Corsica Pasquale Paoli – Faculté des Langues, Lettres, Arts, Sciences Humaines et Sociales (LLCER, parcours anglais).

Programme

Are French big data on cancer still immature for regional comparisons or cancer is far more complex than remotely collected data can describe?

Dans le cadre du cycle de séminaires TerRA, Christos Melidis, doctorant à l’École doctorale de l’École de Médecine de l’Université d’Aristote de Thessalonique, et Sandrine Noblet, MCF en Science Economique à l’Université de Corse animeront un séminaire intitulé « Are French big data on cancer still immature for regional comparisons or cancer is far more complex than remotely collected data can describe? The Corsican experience ». 

Le séminaire est reporté et la nouvelle date sera communiquée ultérieurement.